Ce jeu, j'y jouais quand j'étais encore toute gosse... J'ai passé des heures dessus à résoudre ses multiples énigmes qui à l'époque me donnaient du sacré fil à retordre mais dont je ne me lassais pour ainsi dire jamais. Si bien d'ailleurs que j'ai joué et finis tous les jeux de la saga (ce qui en fait tout de même cinq autres si l'on compte la boîte à bidule, jeu par lequel j'ai fait mon entrée dans cet univers) et que je les ai au moins recommencés des dizaines de fois !
Mais ce qui frappe plus que tout dans l'oncle Ernest c'est son univers. C'est juste fantastique.. Une très belle invitation au voyage et à la découverte. Un vrai cabinet de curiosités à portée de clic. Alors vous imaginez bien que petite comme j'étais et déjà curieuse de tout, ça ne pouvait que me plaire ! J'avais qu'à allumer l'ordi, brancher mon cerveau, ouvrir grand mes mirettes et mon imagination et voyager au gré des pages... Ah oui, parce que j'ai oublié de vous dire, ça se présentait comme un carnet de voyage avec des petits marque-pages en tissu et à chacun de ces petits marque-pages correspondait un endroit du globe et une énigme qui une fois résolue faisait s'ouvrir la page ce qui débloquait un nouveau marque-page (euh vous suivez toujours ?). A gauche et à droite dans les espèces de bandeaux noirs, c'était notre inventaire. On pouvait mettre tout un tas de choses utiles ou au contraire totalement inutiles qu'on glanait au fur et à mesure qu'on explorait les pages. Le seul souci c'est qu'il finissait toujours par être rempli ce qui m'a souvent créé le dilemme de savoir lequel du grillon ou de la coccinelle ou lequel de ces jolis timbres j'allais bien pouvoir garder. Et puis on avait plein d'outils qu'on pouvait utiliser comme un appareil photo avec lequel on prenait des photos de tout et n'importe quoi, souvent ratées parce qu'on cadrait toujours mal, et qui parfois nous permettaient de percer à jour l'énigme et d'accéder à un nouveau marque-page. Ah et j'allais oublier en bas à gauche il y avait... tenez-vous bien... l'oncle Ernest ! Le seul, le vrai, l'unique. Un vieux bonhomme à l'air tout sympathique, habillé d'une marinière et d'un béret et qui au travers de son espèce de magnétoscope (je ne trouverais de toute façon pas le mot exact) nous donnait des explications sur ces fabuleux voyages.
Vieille canaille, tu m'auras quand même bien fait mariner avec tes énigmes mais c'était chouette. Je me suis rarement autant amusée qu'avec tes carnets de voyage dans lesquels je m'évertuais à dénicher les moindres trésors de chaque page. Tu vois même après toutes ces années j't'ai pas oublié bien au contraire ! J'aimerai bien remonter dans le grenier pour revenir farfouiller parmi tes cahiers, mais malheureusement je peux pas encore, tu comprends j'arrive pas à faire tourner mes vieux CD-Rom dans mon PC... Mais je trouverai un moyen et je reviendrai te voir, c'est promis !
Mention spéciale au bernard-l'hermite sans coquille (j'vous jure que c'est rigolo), aux courses endiablées d'escargots, au bruit des cloportes qu'on écrase, à c'te mouette que j'avais du mal à prendre en photo tant elle était rapide et qui se foutait ouvertement de ma lenteur, au pélican qui battait des ailes quand j'étais en train de construire mon planeur ce qui déconstruisait tout ce que j'avais déjà fait, à Gustave le p'tit singe à la houppette et à tous ces autres trucs merveilleux qui compose ce monstre sacré de mon enfance...