KoA est un action-rpg qui aura vraiment eu une vie difficile. Imaginez-vous sortir un jeu de ce genre après un ogre comme Skyrim et juste avant Mass Effect 3. Mauvais planning. Car si KoA a des qualités, il est aussi trop générique pour espérer s'en tirer dans un tel contexte. J'y reviens donc plus d'un an après sa sortie, dans une période un peu plus calme.

KoA nous place dans la peau d'un personnage mort dans des circonstances inconnues qui devient la première (et seule) réussite d'une expérience destinée à ramener l'âme d'un défunt dans son corps. Retour à la vie qui s'accompagne d'un petit plus : notre héros n'a plus de destinée et se retrouve avec un étrange pouvoir lui permettant de manipuler celle des autres.

Côté gameplay, on se retrouve devant un système de combat plus dynamique que d'habitude, avec des combos dont les résultats varient en fonction de l'arme utilisée, histoire de vous pousser à varier les plaisirs. En théorie, parce que dans la pratique le duo dagues (ou lames fae) et chakrams est plutôt très efficace. La faute aussi a un jeu globalement trop facile, même dans le niveau de difficulté le plus élevé.

En ce qui concerne les quêtes (et l'univers en général), on tombe malheureusement dans le banal, mélange de quêtes fedex et d'objectifs creux. Les quêtes de factions relèvent par contre le niveau, en particulier celles de la Maison des Ballades.

Dans les points négatifs, on notera une interface mal foutue, y compris sur console. L'inventaire est une horreur à utiliser, et l'impossibilité de trier les objets que l'on souhaite désassembler m'a plus d'une fois fait lever les yeux au ciel.

Mais surtout, et c'est une des premières fois que ça m'arrive, le jeu m'a paru trop long. Beaucoup trop long. En fait, le jeu donne l'impression de vous pénaliser de vouloir trop en faire. Pour peu que vous choisissiez de faire toutes les quêtes qui se présentent en début de partie, vous allez finir par trouver des régions entières dont le niveau est nettement inférieur au vôtre. Tout les signes d'une progression en niveau bien trop rapide donc.

En conclusion, KoA est un RPG qui voudrait reprendre ce qui se fait ailleurs mais qui donnerait un résultat générique et finalement assez fade. Un jeu moyen, mais certainement pas un jeu marquant.
Grim
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Tiens, tu n'es pas mort toi ?, Joués en 2012, Joué en 2013 et Origin, je te subis plus que je te supporte

Créée

le 19 nov. 2013

Critique lue 474 fois

1 j'aime

Grim

Écrit par

Critique lue 474 fois

1

D'autres avis sur Les Royaumes d'Amalur : Reckoning

Les Royaumes d'Amalur : Reckoning
kalidus_bebop
9

Les Royaumes de Fablur : Skyrikoning

Subtile mélange entre le coté féérique de Fable, des design et système de quete a la Wow et un univers vaste et ouvert à la Skyrim. Pour l'histoire, un classique efficace du genre, on se réveil...

le 2 mars 2012

16 j'aime

Les Royaumes d'Amalur : Reckoning
Pitchblack
8

Ce n'est pas Skyrim, ce n'est pas WoW, c'est entre les deux et c'est très bien...

Et bien il est sympa ce jeu, avec un vrai gout de reviens-y. Ce qui m'a plu : [+] un système de baston très dynamique, qui classe plus le jeu dans le action-rpg que dans le rpg classique. Les mobs...

le 9 mai 2012

14 j'aime

Les Royaumes d'Amalur : Reckoning
DeadmanW
2

Le RPG au kilo.

Scénario transparent. Manque flagrant d'identité, l'impression d'évoluer dans un immense parc d'attraction avec des décores en carton. Énormément de clipping, caméra trop proche durant...

le 28 févr. 2012

11 j'aime

Du même critique

La Compagnie noire
Grim
9

Critique de La Compagnie noire par Grim

Oubliés les héros au service du bon droit, protecteurs de la veuve et de l'orphelin. Dans La Compagnie Noire, on ne retrouve que des mercenaires. Peu importe ce que l'on a fait auparavant lorsque...

Par

le 2 nov. 2010

8 j'aime

5 centimètres par seconde
Grim
9

Critique de 5 centimètres par seconde par Grim

5cm par seconde, c'est la vitesse à laquelle tombe les pétales d'un cerisier. Voilà qui donne le ton de cette petite pépite de l'animation japonaise. Tout y est affaire de contemplation dans cette...

Par

le 15 déc. 2010

5 j'aime

Saisons funestes
Grim
6

Lost in time...

Je l'avoue, ce tome de la Compagnie Noire m'a fortement déçu. Au travers des récits de Murgen, Glen Cook nous fait nous sentir aussi dépaysé que son narrateur par les fréquents "malaises" dont est...

Par

le 3 nov. 2010

4 j'aime