Une onéreuse mais chaleureuse escapade en compagnie des petits êtres bleus

Bon, j'ai terminé Les Schtroumpfs, l'épopée des rêves, ou The Smurfs dreams, en anglais, sorti fin octobre. Déjà, ce que l'on peut constater, c'est le tarif. 30€ pour un jeu qui se termine en 10h à peine si tu prends la peine de le terminer à 100%, c'est un tantinet exagéré. Il ne m'a clairement pas fait changer de mon idée de base, soit que Mission Malfeuille, le premier jeu des petits êtres bleus, avait le meilleur rapport qualité prix. Attendez une promotion.

Néanmoins, malgré la courte vie du jeu, et dont je recommande comme tous les jeux de plateformes, de les faire à 100% sinon vous risquez de perdre beaucoup de secrets, surprises, et de petites choses intéressantes, qui fait le charme du titre, il a des concepts vraiment sympathiques, mais qui, malheureusement, m'ont laissé sur ma faim, car trop courts pour en profiter pleinement, lié à ce que j'ai pu expliquer juste avant.

• Histoire

Pour remettre dans le contexte : cette histoire nous raconte encore les méfaits du sorcier Gargamel qui va, par le procédé d'une potion et d'un attrape-rêve, de faire s'endormir tous les Schtroumpfs pour les capturer. Notre but va être de contrôler un Schtroumpfs, mâle ou femelle, ça change rien, et de s'introduire dans les rêves de chaque dormeur, afin de comprendre où est la source de son mal, ce qui l'empêche de se réveiller, pour pouvoir rompre, et l'extirper, de son maléfice. Oui bon, c'est une histoire d'un jeu de plateforme, donc, là-dessus, je ne vais pas en tenir rigueur, cela était juste pour recontextualisé, bien évidemment. Par contre, j'aurai un petit bémol, qui est plus du ressenti personnel, que du jeu en lui-même, le parti-pris des cinématiques saccadées volontaires, en mode diaporama, c'est un style, qui peut plaire, mais j'avoue que cela cassait un peu le rythme.

• Gameplay et graphismes

Concernant les niveaux : chaque niveau sera découper en deux ou trois chapitres, avec un titre vous indiquant brièvement ce qui vous attendra. Divers collectibles seront à récupérer dans chaque monde pour la complétion à 100%. L'utilité des collectibles, n'a rien d'original, est est basique de chez basique. Ces derniers, représentant les mondes et esprits oniriques de chaque petit être, arqueront forcément leur état d'esprit, et personnalité. A cela, les mécaniques de gameplay, seront adaptées en fonction de cela. Assez originales, diversifiées, et bien pensées, dans l'ensemble, mais pour la même raison, trop courte pour en profiter pleinement comme mentionné plus haut. Des défis vous seront proposés dans certains niveaux, assez analogues, ce qui changera et apportera une touche de nouveauté pour chacun, ce sera le level design.

En plus du côté de la patte cartoonesque, des graphismes que j'aie adoré, car je pense que c'est clairement mon style préféré, j'ai beaucoup apprécié le fait d'avoir des décors différents selon les schtroumpfs, il n'empêche que ce n'est pas le cas pour tous, et j'avoue que cela m'a un peu déçu, car au vue de la durée du jeu, ils auraient pu un peu plus s'investir dans les décors pour certains niveaux qui sont archi basiques dans leur design, car servant plus de zones défis, que de monde à explorer. Je peux comprendre, et j'ai apprécié ces concepts de défis reprenant un peu toutes les mécaniques que le jeu nous a apprises, mais j'aurai aimé avoir un peu plus de décors relatif au schtroumpfs en question, afin de davantage fignoler le travail. Je trouve qu'à part le premier monde qui présentait des plateformes en adéquation avec son univers, le reste devenait vite répétitif, ce qui est dommage, car sinon, les mondes décorés, sont assez funs à parcourir, pour en déceler tous leurs secrets.

Mais je ne vais pas le cacher, que j'aie déjà fait des plateformers plus originaux, plus travaillés, avec un système de plateforming plus insolite, qui parfois reprenait des concepts liés au décor et à l'univers où l'épreuve de plateforming s'exécute. J'ai néanmoins, pour ces décors, eu un coup de cœur pour le monde du Schtroumpfs Coquet, qui m'a rappelé, dans son visuel, l'architecture de Gaudi, à Barcelone.

• Conclusion

Je dirai donc, par tout cela, que c'est un bilan mitigé. Je conseillerai de le faire, si vous voulez du plateforming avec un peu de challenge, sans pour autant que cela soit insurmontable, à la Crash, si je puis dire, le maître étalon, dans le domaine x), mais pas à ce prix-ci. Clairement, cela ne vaut pas 30 balles. Il a des qualités indéniables, mais malheureusement, cela ne suffit pas pour en faire un jeu de plateformes d'exception qui marquera, selon moi, et je pense que sa durée de vie, est son plus grand handicap, puisque l'on ne peut pas, de ce fait, en profiter pleinement, et à fond, comme on aimerait, même en ayant fait le 100%. Mais je n'ai quand même pas boudé mon plaisir à le faire, et pour ce qu'il propose, je trouve qu'il le fait très bien. Il reste néanmoins une belle aventure à parcourir. Après, je pense que cela s'adresse davantage à un jeune public, car ils pourront le parcourir sans trop de difficulté, perdre et mourir, n'étant guère punitif, d'autant qu'il y a beaucoup de checkpoint pour réessayer. Le 100% sera, sauf peut-être quelques niveaux un peu plus ardu, assez à leur porté, s'ils ont un peu expérience dans le domaine.