The end of the road

Cette critique couvre à la fois les épisodes 4 et 5 et ne comporte pas de spoil.

Ca y est. L'aventure de Sean et Daniel est bouclée. Globalement, je dirais que cette saison 2 est qualitativement meilleure que la première, au niveau de l'écriture comme au niveau de la réalisation, mais que le pacing est plus calme, moins chaotique. D'une manière générale, le joueur y est remué de manière moins intensive, mais plus pertinente et plus actuelle.

Et c'est sans doute là ce qu'il faut retenir de Life is Strange 2. Avec son rythme plus calme, plus posé, il est bien difficile de dire adieu aux frères Diaz tant le sentiment de proximité était solidement installé. Ce road-trip désespéré, dont nous n'avons finalement vu que les étapes les plus marquantes, a remarquablement mis en avant la manière dont une situation inhabituelle peut amener à faire preuve d'un courage hors norme même si les obstacles semblent insurmontables. Il nous met dans la peau d'une minorité, intégrée en apparence, mais pour qui tout risque de basculer au moindre faux pas. Doucement mais surement, il tend vers une fin qui semble à la fois prévisible et inexorable, terrible mais tellement belle pour peu que vous ayez eu la pertinence de choisir la bonne (comme pour Life is Strange 1, il y a un sentiment assez net qu'une seule fin parmi les quatre proposées est "la vraie").

Alors certes, il n'y a pas vraiment de challenge. Je pousserais même la réflexion jusqu'à affirmer que, finalement et contrairement à ce que le jeu veut vous faire croire, vos choix n'ont pas tellement d'impact. Ce qui importe, c'est qu'il ne se passe pas un seul instant sans qu'on y croie vraiment. Sean et Daniel sont là, ils se soutiennent, ils kiffent, ils souffrent, et nous avec eux. Difficile de trouver un marqueur de réussite plus évident que celui-ci pour une aventure narrative.