Ah Lifeless planet ! En voilà un jeu qui divise et divisera encore. Et c'est compréhensible tant le titre est difficilement comparable a d'autres expériences.
Une force narrative a l'ost admirable, ça c'est indéniable, mais quelques défauts et errances de gameplay, explications ;
Lifeless Planet a déjà la force d'être un indépendant de chez indépendant, pourquoi une force? Car le travail effectué sur le titre repose essentiellement sur le travail d'une personne, ce qui est vraiment admirable tant le titre est prenant.
Comme quoi, Kickstater, c'est quand même bien sympa avec de vrais passionnés.
Difficile donc de trop cracher dans la soupe sur le rendu global un peu simpliste, sans être laid pour autant. Un juste milieux largement excusable. (Surtout dans la dernière partie du jeu ou les décors sont parfois très agréables.)
Je ne vais pas spoiler le jeu évidemment, tout le sel de celui-ci reposant sur son univers et ses nombreuses questions.
Écho de la guerre froide, Science fiction, mystères, solitude, remise en question, peur, LP est un mix narratif agréable et hypnotisant jusqu'à la fin. (prenez votre temps pour tout découvrir, il n'y a pas le feu.)
Le postulat de départ est simple ; un cosmonaute (Vous.) et son équipage se dirige vers une planète luxuriante et pleine de végétation après 15 ans de voyage en état de "stase", l'heure de l'atterrissage arrive et...bah. Non.
Aucun signes de vies contrairement aux certitudes, le vaisseau est complétement ruiné et vous voilà seul au monde en plein "désert". Complétement perturbé par ce paysage inattendu et coincé au millieu de l'univers, vous allez devoir découvrir pourquoi un tel renversement de situation.
Voilà pour la base, simple, extrêmement efficace, toujours a la recherche du pourquoi du comment, les éléments importants s'enchainent et les questions aussi. Ça fonctionne parfaitement a ce niveau là. Le scénario est creusé, bourré de surprises et d'inventivité, bref c'est super plaisant.
Le gameplay est simple ; Un saut et une poussée de Jetpack, quelques interactions, une lampe frontale et un autre accessoire que je me garde bien de dévoiler.
C'est jouable, et honnêtement plutôt appréciable. Le bémol c'est que le jeu ne se renouvelle que trop rarement. (quelques puzzles très simples, des rochers a pousser sur un point B etc..) Vous serez hélas contraints a faire encore et toujours les mêmes mécanismes de gameplay pendant 6~8h (encore une fois, prenez votre temps pour tout découvrir.) avec un game design parfois hésitant. Tout est très balisé, et le symptôme du couloir sans fin peut se faire ressentir, suivre une route, sauter, encore sauter, et perdre son fil conducteur vous laissera parfois dubitatif sur le chemin a emprunter. Un paradoxe pour un jeu ou 90% du temps le chemin est tracé. Et pourquoi tout cela?
Et bien..pour la bonne cause ! Car a chaque pas en avant, le scénario se dévoile de plus en plus via des dossiers sonores, des lieux visités, et une tonne de truc que je ne spoilerai pas. Et ça, pour peu que l'aventure vous emballe, ça fait plutôt vite oublier le gameplay un peu mou du genoux, qui finalement sert surtout de prétexte au récit.
Mais il est bon de le préciser quand même ; si vous cherchez un jeu action/plateforme, vous risquez de lâchez sous la répétitivité des premières heures (le jeu se montre un tantinet plus inventif vers la moitié de l'aventure.)
Lifeless Planet, c'est surtout une ambiance et un récit vraiment étonnant sur bien des plans, et même si la mise en scène des cinématiques reste plutôt (très) classique, le côté presque simpliste des graphismes donne un je-ne-sais-quoi de plaisant. (mention spéciale au cosmonaute au design vraiment sympathique.)
Ce qui finalement aurait pu être un défaut se transforme en qualité tant le design général est unique en son genre.
Vous l'avez compris, Lifeless Planet vaut le coup d'oeil pour son récit dans un cadre vraiment étonnant et non pas particulièrement pour le gameplay (Qui je le répète reste très bon malgré son manque de panache.)
Un jeu unique, peut-être trop pour certains a cause de ses rouages, mais mais une chose est sûre : C'était quand même bien cool !