Mario imposteur, Limbo président !
Depuis les années 80, on me rabâche les oreilles avec Mario "il est trop puissant", Sonic "il est trop rapide", Kirby "il est trop stylé".
Certes c'était mignon quand j'avais 7 ans, que j'avais une gameboy, et pas encore découvert GTA 1er du nom et Duke Nukem 3D sur PC ("Nostalgie, quand tu nous tiens!"). Je n'ai rien contre les jeux mignons, et j'en consomme encore régulièrement : The Maw, Mini Ninja, Patapon, Innocent Life (pour ne citer que des récents). Mais quand au bout de 30 ans on nous ressert toujours la même soupe, avec les mêmes personnages sans charismes et sans histoires, et au final aucune prise de risques... c'est qu'on a touché le fond !
Enfin bref, il aura mis le temps mais il est arrivé ! 30 ans que j'attendais un vrai jeu de plateforme avec un vrai charme (oui, ça va! je sais que j'ai que 21 ans ^^)!
Dès le début une sensation de malaise s'installe : un timbre noir et blanc inquietant, un fond sonore oppressant, une forêt profonde, un enfant endormi...
La crédibilité de cet univers gore et mystérieux, le travail exemplaire de finition et l'absence de HUD renforcent horriblement ("c'est l'cas d'dire !") l'immersion. A tel point que les morts insoutenables de notre héros rendent chaque passage éprouvant, mais qui une fois accomplis libèrent un grand soulagement.
Les énigmes "torure-porn" s'enchaînent pendant 3 heures d'expérience unique. Court mais intense et parfois épique (Putain d'araignée !), le jeu se termine un peu trop brutalement, avec une fin "mignonne" appelant surement à une suite (ou pas).
Je ne sais pas si le jeu de plateforme en 2D en prendra de la graine, mais pour moi le Messie est enfin arrivé et il s'appelle Limbo, Allélouia !