Eight-foot piles of cocaine game.
Lollipop Chainsaw, développé par Grasshopper Manufacture Inc, le studio du célèbrissime Suda 51! Connu entre autre pour Killer7, les No More Heroes, Shadow of the Damned et prochainement Killer is Dead. Réputé pour ses jeux délirants et complètement barrés, le studio nous livre donc Lollipop Chainsaw. Que vaut-il?
Scénaristiqement ça ne vole pas très haut, en gros, une brèche s'est ouverte entre le monde humain et le monde de la putréfaction (?) et les gens se transforment en Zombie, reste à trouver qui est le responsable et à vaincre les pourvoyeurs cadavériques qui viennent pour règner sur notre monde. Mais heureusement Juliet Starling est une F*ck*ng Pro de la chasse aux zombies (mais pas que.), ainsi que ses deux soeurs, Cordélia la sniper, Rosalind la destructrice aux véhicules improbables et son père le classieux Gidéon. Ho et la maman, qui ignore tout des activités de sa famille. Oui, c'est barré.
Le prologue nous impose les bases, et rapidement, on se lance pour retrouver notre charmant petit ami Nick Carlyle, malheureusement, celui-ci s'est fait mordre par un zombie, et il est condamné... à se faire décapiter par la tronçonneuse de Juliet et infuser dans de la magie profane pour rester en vie... L'amour de Juliet dépassant même la mort, celle-ci le ramène de l'au-delà pour en faire une arme magique portative parlante (et donc douée de conscience) accrochée à la ceinture.
Les zombies sont nombreux mais les combos aussi, achetables dans des magasins Chop2Shop, avec des améliorations de santé, de vitesse, et autres artworks et costumes sympathiquement pervers, il y a suffisamment d'article en stock pour en découdre avec les zombies à coup de tronçonneuse trop classe ou à coup de ... pompons...
En effet, Juliet compte vraiment sur ses compétences de Cheerleader pour arriver à ses fins, là où les pompons sont faibles (mais peuvent étourdir les zombies), la tronçonneuse est surpuissante mais lente, il est donc évident qu'il faut utiliser les deux pour arriver à effectuer les fameuses éliminations Strass, offrant de gros bonus. Je vous vois déjà les yeux mouillés mais qu'est ce que l'élimination Strass? C'est tout simplement quand vous parvenez à éliminer 3 zombies ou plus d'un seul coup bien placé.
Le jeu ne contient que 7 niveaux : 1 prologue et 6 niveaux se terminant par un boss, généralement hyper charismatique comme Suda 51 arrive si bien à les faire, le tout sur une musique épique. Chaque boss étant ici une matérialisation zombifiée d'un courant musical, Punk, Rock Viking, Pop... Du tout bon, le tout couplé à des répliques cinglantes de la part des personnages, celles-ci sont, pour moi, déjà cultes.
Maintenant graphiquement, j'en ai entendu râler, mais c'est pour moi incroyablement original. Nous sommes littéralement dans un comic melant les mécanismes de la bande dessinée avec le style pop-art, les références sont nombreuses et j'ai pris plaisir à me balader dans le monde de Lollipop Chainsaw.
Le jeu en lui même est pas long... C'est le gros point noir du soft, mais à mon goût c'était suffisant. Comptez 5-6 heures pour en voir le bout, malgré quelques passages hyper frustrants avec des QTE meurtrières, c'est à dire que si vous manquez une QTE, c'est retour au dernier point de passage, j'ai trouvé ça terriblement lourdingue. Surtout contre le dernier boss. *Tousse*
Maintenant, il y a moyen de replonger dedans via des courses au score (anecdotique pour moi), et il ne faut pas hésiter à commencer le jeu dans la difficulté maximale histoire de corser un peu l'expérience.
Lollipop Chainsaw est un jeu auquel je pardonne ses défauts, et pas que parce que je suis un mégafandelamortquitue de Suda51, mais surtout parce qu'il nous met d'excellents passages irréprochables sur des morceaux cultes (mais un peu ringard, j'aime et j'assume!), qu'il s'agisse de Empire State Human, de You spin me right round (!!!!), Lollipop de The Chordettes et d'autres. Mais aussi avec des morceaux originaux qui ont contribué à Lollipop Chainsaw dans la catégorie des jeux contenant une floppée d'idées géniales et un panel de boss plus charismatiques les uns que les autres. A quoi s'additionne des répliques géniales aussi bien lachée par Juliet qui est d'une fausse naïveté délirante ou par Nick la tête parlante.
A propos de Nick, il ne fait pas qu'accompagner, il peut aussi prêter main forte (du moins, si il avait encore des mains...) via des 'Tickets Nick" ramassé un peu partout, devenant ainsi un outil pour neutraliser les zombies les plus récalcitrants.
Bref, tout ça pour dire que Lollipop Chainsaw est un jeu sympatoche de chez sympatoche, pas du tout exempt de défauts, mais pour ma part, la pilule est super bien passée et c'est une expérience vidéoludique que je ne regrette en aucun point.
Mention spéciale à la caméra parfois folle.