Long Live the Queen : le premier survival-horror kawai
Long Live the Queen part d'un postulat rigolo : vous incarnez Elodie, 14 ans, héritière de la couronne suite à la mort de votre mère dans ces circonstances plus que suspectes. En tant que future reine, il vous sera donc demandé d'assimiler nombre de connaissaces et d'usages propres à faire de vous une reine digne de ce nom. Et le tout en un temps record s'il vous plait.
Concrètement, le jeu consiste donc à organiser le planning de notre petite tête couronnée afin de lui faire suivre les cours que l'on souhaite, les week-ends étant pour leur part consacrés aux développements de l'intrigue principale.
Vous êtes plutôt badass ? Faites d'Elodie une machine de guerre grâce aux cours de maniement des armes et de stratégie militaire.
Votre truc c'est plutôt les coups dans le dos ? Alors ce sont vers les cours de falsification de documents et vers l'espionnage qu'il faut s'orienter.
Vous vous en battez royalement de l'avenir du pays ? Ca tombe bien puisque vous pouvez perfectionner votre chant ou prier.
Mais autant vous prévenir tout de suite : quelle que soit la voie que vous aurez tracé avec amour pour votre petite protégée, celle-ci mourra de la pire manière. Passage obligé. Car derrière les sourires d'apparat et les courbettes des gens de votre cour, les ennemis de la Couronne et les opportunistes sans scrupules sont légions et guettent le moindre de vos faux pas pour vos planter littéralement un couteau dans le dos. Généralement au moment où vous vous y attendez le moins.
C'est d'autant plus frustrant qu'à aucun moment du jeu vous n'aurez la sensation d'être un temps soit peu maître de la situation tant les évènements futurs sont impossibles à anticiper.
"Vous cueillez une fleur. Possédez-vous 75 en botanique ? Non ? Dommage, c'était une plante carnivore dévoreuse de petites princesses.
AHAHAHA tu l'as pas vu venir celui-là HEIN DUCON ?!"
... et vous recommencez une partie en mode Maitre Botaniste, genre Master of Ficus. Et vous passez l'obstacle de la plante carnivore dévoreuse de petites princesses. Et vous mourrez le lendemain, comme une merde, car vous ne possédez pas assez en compétence "pêche en eaux vives". Voilà le genre de jeu qu'est Long Live the Queen. Die an retry.
Donc n'allez surtout pas vous fier à son design kawai ; ce jeu c'est pour les bonhommes. Les durs, les vrais. Une oeuvre à classer aux côtés de briseurs de burnes vidéo-ludiques que sont Dark Souls ou Dragon's Lair. Ni plus ni moins.
En bref, d'excellentes idées de concept noyées sous un flot de frustration.