Loom fait un peu office "d'ovni" dans le catalogue des jeux d'aventure de Lucas Art. C'est avec The Dig, le seul point and click qui ne soit pas orienté humour (même les Indiana Jones sont assez porté sur la déconnade). Si The Dig cherche à faire production hollywoodienne, Loom, lui cherche à faire quelque chose de beaucoup plus onirique, de poétique. On incarne Bobbin, un magicien du clan des Tisserands, qui doit retrouvé les siens alors changé en cygnes. Pourquoi ont ils été transformé en cygnes ? Où sont ils allés ? Avec son seul bâton, notre héros part à l'aventure.
Loom a cependant un gameplay très original, surtout lorsqu'on pense qu'il est sortie en 1990, alors qu'il n'y avait pas encore une tonne de jeux du même genre, et donc de besoin réel de se renouveler. En effet, Si les contrôles sont classique, en revanche, on aura pas d'inventaire de tout le jeu (!). La seul chose que l'on a est notre bâton, avec lequel on peut faire de la musique. Voilà qui nous fait une belle jambe, et pourtant, c'est grâce à cette musique que notre héros peut exprimer sa magie. C'est en observant notre environnement que l'on découvre que certaines musiques, ho, seulement 4 notes rassurez vous, sont associez à certains éléments. Par exemple, une mélodie associé à un hibou. Et après ? Il faut penser à la particularité du hibou. Il peut voir dans la nuit ? Bingo! On reproduit alors la mélodie du hibou avec notre bâton sur une zone plongé dans l'obscurité, et hop, miracle, on peut voir! Toute les énigmes du jeu vont alors reposer sur cette logique. Et en se creusant encore un peu la cervelle, on découvre que si les mélodies sont joué en sens inverse, elles peuvent alors provoquer l'effet inverse! A nous d'utiliser tout ces éléments afin d'évoluer dans ce monde. Une feuille de papier et un stylo ne sont pas de trop pour cette aventure.
Même si le jeu se permet de temps en temps quelques touches d'humour, il faut reconnaitre que l'ambiance de Loom est très particulière. Est ce onirique ? Poétique ? Mythologique ? cette fable est vraiment saisissante car elle est ne ressemble vraiment à aucune autre. Le scénario et l'ambiance ne cesse de nous surprendre, pour une version véritablement unique. Ce n'est ni du zelda, ni du capitain blood, ni du shadow of the colossus, ni du the Dig, ni I have no Mouth and I must scream, ni du Sanitarium... Rien de tout ça. C'est AUTRE chose.
Aussi, toute les énigmes du jeu sont vraiment logique, en réfléchissant bien, je ne suis pas resté bloqué bien longtemps. Si le gameplay peut surprendre de par son originalité, le jeu reste malgré tout très accessible. Et si vous avez encore du mal, le jeu dispose de 3 niveaux de difficultés, en sachant que le mode le plus difficile revient en fait au même que le mode normale, sauf que les touches sont masqués! Aussi, quel version prendre ? DOS , Mac OS , Amiga , Atari ST , FM Towns , TurboGrafx-16 , Steam ? Je n'ai fait que la version Steam, et sachez que c'est la version PC CD avec un filtre graphique afin d'adoucir les pixels. Le rendu est plutôt satisfaisant! La version CD comporte un doublage intégrale du jeu en anglais! Et si un doublage de jeu vidéo e 1990 peut vous faire sourire, détrompez vous car, actuellement encore, le doublage de Loom reste tout simplement d'excellente qualité. Quand je repense au doublage du remake de Monkey Island 1, ben, laissez moi vous dire que ce dernier fait bien pitié! Enfin, la musique fait partie importante du jeu. Ca ne veut pas dire qu'il y a constamment de la musique dans Loom, bien au contraire, mais les deux musiques du jeu reste marquante. Le thème principale bien sûr, mais aussi le Lac des Cygnes, musique "logique" pour le jeu.
Bref, si Loom est un classique du genre aventure à connaitre absolument, ce n'est pas pour rien. Le jeu n'est certes pas très long, mais il est vraiment unique. Un jeu vivement recommandé!