Peu de création vidéo-ludique peuvent se targuer de poésie, de mélancolie et de sobriété autant que Loom, le métier à tisser de l’univers. Bobbin n’a rien d’un héros, commet des erreurs et suit son destin funeste pour un sacrifice final qui tirera au plus endurci des hardcore-gamers des larmes de reconnaissance pour avoir sauver notre monde. Rares sont les jeux qui font de leur dirigisme à la fois un argument du scénario et une illustration de la philosophie prônée. Celui-ci en est un. En plus, dit à l’envers, ça fait moule... ce qui n’a rien à voir.