Dark Souls x Blizzard x Bisounours
L’équipe de From Software avec la série Dark Souls et Demon’s souls ont réussi à recréer une envie de défi, de challenge masochiste dans le coeur des joueurs, sentiment qu’ils avaient laissé croupir dans les salles d’arcade suintant la clope et la bibine de leur jeunesse. Ce revival surprenant dans une industrie où tout semblait indiquer que le joueur de base votait l’assistanat plutôt que le skill à pousser de nombreux développeur à créer leur “Ambiance glauque sodomatoire simulator“, Lords of Fallen se pose dans ce contexte.
Cette année on a eu le droit à la fessée Dark Souls II, qui malgré sa GRANDE difficulté, a su changé de chemin pour essayer de guider les néophytes perdus par la complexité du premier volet. En attendant Bloodborne, le prochain jeu des créateurs de cette saga, les polonais de CI Games sorte de leur porte Lords of Fallen. Là où on pourrait s’attendre à un désastre de la part d’un studio qui a quand même développé “la” sombre merde de l’année Enemy Front, étrangement, cette copie polonaise de Dark Souls à un côté plaisant, du moins, si on le considère comme un parcours de santé pour retraité. Lords of Fallen se présente comme un DS plus gentil, plus doux, du moins, on sent directement cette intention des développeurs manette en main. Les ennemis, Boss et autres mobs sont tous aussi sacrément bâtards que la copie japonaise, ils aiment se planquer et vous attaquez en traître, généralement on apprend à les tuer facilement en mémorisant les patterns, rien d’extraordinaire par rapport à la licence de From Software. Là où on sent le parti pris de la facilité, c’est qu’on ne se fait pas tuer en trois coups de cuillères à pot.
Et c’est là l’intention un peu pataud du studio, c’est que finalement en faisant “juste” une baisse de difficulté tout en copiant la recette de DS et bien, on se retrouve avec un jeu mal équilibré. À partir des trois premières heures de jeu, à force de faire la pêche au xp en faisant le tour des premières salles en espérant que ça suffise à tuer le deuxième boss (qui est dur le salopiaud), on devient tellement balèze passé ce dit Boss que les développeurs ont oublié d’équilibrer le niveau des ennemis suivants, à mon niveau théorique. Forcément l’intérêt s’en amoindrit grandement, jusqu’à que le jeu deviennent lassant par tant de facilité. La redondance des mécaniques du jeu n’arrange en rien le jeu dans sa situation de platitude, on casse la gueule à des méchants venus de l’enfer exactement comme dans DS, on gagne de l’expérience pour monter ses stats ect.. Petite différence quand même, le jeu propose un système de runes dont les subtilités m’échappent encore, je crois que c’est pour upgrader l’équipement de notre “Gérardàlagueuletatouéetautempérammentbourucarc’estuntaulard“. Finalement, je pense juste que c’est un paramètre que les développeurs ont songé à implanter pour avoir une personnalité.
En ajoutant dans la sauce de la facilité, l’univers du jeu malgré que ce soit sympa visuellement par moments, s’inspire en trop grande partie à l’esthétique de Diablo III de Blizzard. En faîtes le studio américain est une énorme source d’inspiration pour le studio CI Games, ça en devient presque gênant par moment. Exemple notable, on commence le jeu avec une cinématique en CGI qui aurait rêvé d’être l’intro d’un addon de Diablo à tel point que l’esthétique des deux licences se confondent. La gestion de l’inventaire est quasiment copié-calqué du système de Dibalo III sur consoles, j’en passe des vertes et des pas mûres. On retrouve aussi l’esthétique de la série Game of Thrones dans le sound design également, le menu principal aborde un thème reprenant les mêmes instrus que le générique de la série.
Outre le problème du manque d’identité du jeu, l’enrobage global ressemble plus à un John Carpenter en fin de budget qu’à un Michael Bay polishé à coup de billets de 100 dollars. On traverse des endroits où l’I.A est plus atteint par la débilité que d’autres, on a des problèmes de synchronisation de sous-titre et de voix, des légers bugs d’affichage et d’éclairages, les effets Fx en carton-pâte, ect.. La VF est en dessous de la moyenne du doublage francophone (de base pas bien élevée), elle est en dents de scie, certains doublages sont juste lus, mais pas joués ou acter, c’est surement dû aux conditions de doublage habituel (pas d’assets, ni de contexte), même si quelquefois, ils se lâchent, les dialogues et autre cutscene passionnent peu grand monde que ce soit le joueur que les personnages, personne n’en a rien à faire de ce qui ce passe.
Lords of Fallen plaira aux amateurs d’heroïc-fantasy avec des babes bourrus, des msieurs bourrus, des ennemis bourrus, mais dont la difficulté reste assise confortablement en lui donnant seulement l’autorisation de se lever quand on a envie. Le jeu ressemble au cas d’un mec à la personnalité hésitante qui se retrouve du jour au lendemain avec une nana casse-couille qui va ne que lui montrer ses défauts. C’est bête, on aurait pu l’aimer, s’il n’était pas aussi classique dans ses mécaniques que dans son enrobage. Reste que le jeu est plutôt correct en terme de réalisation, on a connu pire venant de Ci Games, et pour ça, ce studio mérite un cookie.