Entre deux remakes de Monkey Island, la partie "Workshop" de Lucas Arts nous a offert l'année dernière Lucidity, un jeu de plate-forme à scrolling forcé.
Toutefois, à la grande différence des jeux de plate-forme classique vous ne contrôlez pas le personnage principal, à savoir Sofi, sorte de petit-chaperon rouge qui avancera toute seule; vous contrôlez un peu à la manière d'un Tetris croisé avec des Lemmings, des éléments à placer sur son chemin, comme une échelle, une planche, une bombe...
Votre but sera, dans un premier temps, d'aller tout simplement à la fin du niveau, objectif assez simple pour peu que l'on joue avec une souris. Dans un second temps, vous aurez à récupérer un maximum de lucioles, placées plus ou moins judicieusement sur votre chemin, pour débloquer des niveaux bonus.
Et c'est lent, le grillage du niveau rend le déplacement du curseur parfois peu aisé, on se retrouve souvent à "gâcher" des pièces pour obtenir celle qu'on veut, sans oublier que se faire toucher deux fois sans récupérer de luciole vous renvoie au début du niveau, ou au milieu depuis un patch "salvateur" sorti quelques semaines après le jeu.
Toutefois, malgré quelques défauts évidents, c'est le genre de jeu où le gameplay sert l'ambiance.
En effet, dès le lancement du jeu, le ton est donné: une musique très douce nous accueille (Byssan Lull, une berceuse norvégienne), et tout au long du jeu, elle restera très en accord avec son scénario, celui d'une petite fille cherchant sa grand-mère et ayant peur de ne plus la retrouver.
D'un point de vue graphique également, cette ambiance entre rêve et réalité est très marquée par l'emploi de couleurs sombres (qui contraste avec les lucioles), ainsi que par l'emploi de textures "papier canson", finalement assez proche des pré-occupations d'une gamine de cet age.
Et c'est ce gameplay, très posé, qui nous incite à admirer son ambiance, qui est, absolument délicieuse.
Puisqu'il faut conclure, Lucidity n'est pas parfait, Lucidity n'est pas comme Braid, cependant si vous avez aimé ce dernier (ce qui serait une preuve de votre bon goût), ce serait dommage d'ignorer le titre de Lucas Arts.