Dans la lignée de l'excellente version sur gamecube, cette suite enrichi encore un peu le gameplay de départ les capacités offertes par la portable de Nintendo. J'ai aussi apprécié la constance dans les graphismes et dans l'histoire, oscillant entre un humour assez fin et clin d'oeil permanent à l'univers des plombiers moustachus. Pour ces deux pôles, on se régale. Enfin le rythme est excellent de bout en bout, avec des passages vraiment corsés et l'obligation de se creuser un peu le cibouleau pour résoudre quelques énigmes, ou battre les boss. À noter que l'utilisation de l'environnement est toujours proposée de manière détournée, ce qui enrichi considérablement l'expérience de jeu, le level design et le gameplay. (miroir, recoins, tapis...)
Concernant l'ambiance, j'ai été largement surpris par la musique, dans le bon sens du terme. Elle est exploitée avec intelligence pour augmenter les effets de surprises et les rebondissements du scénario, aussi bien que pour consolider l'ambiance. Humour et suspens font ici un très bon mélange.
Concernant le gameplay et le level design, ils sont très étudiés et permettent une difficulté croissante et surtout la mise en place de quêtes annexes pas si évidentes que ça.
Les boss et certains fantômes demandent une technique appropriée et des réflexes assez aiguisés pour en venir à bout, ce qui donne un beau parfum de nostalgie. Celle de l'époque des consoles 16 bits, pour ne pas la nommer, pendant laquelle on pouvait trouver des jeux aussi originaux qu'ayant une difficulté bien dosée. L'araignée géante du premier niveau ou les boos en sont un parfait exemple.
Bien sur, une fois la technique trouvée, le jeu devient enfantin, mais l'accumulations de situations et de fantômes différents demande de réelles facultés d'adaptation.
Les ectoplasmes finissent d'ailleurs par trouver des parades assez rigolotes pour ne pas se faire étourdir par la lampe torche : ils se planquent derrière des pelles, dans les coffres ou se mettent des seaux sur la tête. Toujours avec un esprit de déconnade et de second degré très sympa.
Concernant les nouveautés apportées par les possibilités de la console, j'ai aimé l'utilisation du gyroscope, qui bien qu'amusante n'apporte rien, sinon du fun, quand on regarde par les fissures ou les fenêtres, mais qui par contre devient un élément incontournable du gameplay quand on franchi des poutres. Excellent !
Le passage sur la 3DS se fait aussi sans problème particulier concernant la prise en main. Malgré l'excellente utilisation de la manette Gamecube à l'époque, on s'habitue vite au stick et aux boutons de la 3DS. C'est peut être même un peu plus technique. On se mélange un peu les pédales avec les boutons x et y au début, mais on s'y fait très vite.
Donc l'air de rien ce jeu est clairement positionné sur une base d'aventure amusante et décalée, et surpasse largement en qualité et en originalité la série des Mario Bros, tous supports confondus. Hormis peut être les Paper Mario.