Le gameplay et le level design en eux même sont plutôt bien fichus, le moteur physique étant également très qualitatif, mais force est de constater que le jeu n’a pas été retouché autrement que visuellement (preuve en est, Luigi reçoit ses informations via une vieille Nintendo DS d’un autre temps, si le clin d’œil peut paraître rigolo, c’est surtout signe que le jeu est bel et bien resté en l’état, dans son jus de l’époque) et qu’il possède toujours ses cruels manques de rythme et de fluidité, surtout dus aux appels incessants du docteur K. Tastroff (on ne peut pas ouvrir une porte ni même récupérer une clé sans que celui-ci nous contacte pour confirmer ce que l’on sait déjà), les innombrables retours en arrière dans les différents manoirs et le choix de diviser le jeux en niveaux (6 niveaux sur 6 manoirs), ce qui instaure une réel sentiment de répétition.
La difficulté est plutôt bien dosée mais certaines missions auront le don de rendre fou le joueur tant elles sont longues, sans grand intérêt et avec une pointe de sadisme. Je ne compte même plus le nombre de fois où la clé ou l’objet nécessaire pour avancer se trouve juste devant à disposition, mais que pour les besoins du jeu et de rallonger sa durée de vie, sera enlevé par un fantôme qu’il faudra pourchasser dans chaque pièce (déjà explorées je le répète, et sans forcément d’indication, dans des manoirs comportant parfois une bonne vingtaine de pièce).
La caméra jouera aussi quelques tours, ne permettant pas toujours de bien apprécier les distances, et pour une raison que j’ignore, ne permettant pas toujours de comprendre vers quel sens on aspire/éclaire.
En bref un épisode de retour avec les mêmes défauts datés, qui en font un simple portage bête et méchant, malgré un lifting agréable à l’œil, mais qui aurait mérité une petite retouche de modernité, notamment dans l’exploration, permettant à l’instar du troisième épisode, d’aller et venir à notre guise et de parcourir le monde comme bon nous semble tout en gardant un fil conducteur bien précis. Malheureusement, la lourdeur du titre se ressent d’autant plus que ces améliorations ont été faites dans un titre sorti quelques années auparavant. Pas difficile en soit, le jeu parviendra tout de même à faire perdre patience aux plus impatients d’entre nous. Toute ces petites taches au tableau font de Luigi’s Mansion 2 HD non seulement le moins bon épisode de la trilogie, mais également une version switch inutile. C’est pas un mauvais épisode en soi, on s’ennuie pas vraiment non plus, mais ce n’est pas le jeu le plus agréable à parcourir, et certaines mécaniques vieillissantes sont un peu agaçantes, pour rester poli.