C'est l'histoire d'une machine et d'un aquarium
Machinarium, c'est avant tout de l'art. L'art de dessiner des artworks proprement magnifiques, l'art de mettre une musique atypique, mélancolique et prenante, l'art finalement d'extrapoler la touche artistique pour en faire le centre névralgique du jeu. Et vous savez quoi ? Ca marche !
Alors oui je vous vois venir, c'est vrai que quand on ose sortir ce mot tant galvaudé, et encore plus pour un jeu vidéo, on est forcément un hipster bête et méchant qui se touche sur des jeux indépendants grâce ou à cause de cette indépendance, au détriment finalement d'une qualité bel et bien intrinsèque à l'oeuvre en question. Mais il n'en est rien. Machinarium m'a réellement transporté dans son univers, je l'écris, et je l'assume.
Le jeu est donc un point'n click assez simpliste dans son déroulement, mais avec quelques originalités comme des minis-jeux d'une extrême difficulté, ou encore avec quelques similis d'énigmes pas toujours évidents. Mon seul reproche est finalement assez semblable que pour Botanicula : les premiers niveaux sont parfaits, pas trop grands, centrés sur les énigmes, mais le dernier niveau (l'avant-dernier pour Botanicula) est parfois un vrai casse-tête à explorer, si bien qu'on finit par ne plus savoir si l'on est bloqué à cause de notre manque d'intelligence latent ou à cause d'un item non trouvé dans la foule de zones à examiner.
Alors est-ce que je recommande ce jeu : milles fois oui ! Rien que pour la patte artistique indéniable et pour l'OST absolument magique, il faut y jouer. Machinarium, c'est bon, c'est pas cher, et on a pas l'impression de s'abrutir devant un écran. Grosso-modo, c'est mieux que 80% des jeux actuels, alors où est le problème ? (oui, là je fais mon hipster par exemple).