(Et dans le genre Portal-like, ça se tient là : un centre de test, un flingue avec deux tirs colorés, et des salles d’énigmes qui se succèdent, avec une petite scénette entre chaque).
Mais Magrunner fait le pari inverse : en proposant une histoire assez recherchée, liée à une ambiance lovecraftienne avec monstres à branchies, bonshommes à capuches et accès de folie. On y trouve aussi un couplet anti-Zuckeberg, assez satisfaisant même si un peu daté, et on saura apprécier le moment où les rêves mégalo-capitaliste du milliardaire tout puissant s’effondrent face au Mythos. Malheureusement l’écriture n’est pas vraiment à la hauteur, et ce ne sont pas les dialogues bêbêtes, ni les clichés rincés qui vont parvenir à maintenir notre attention.
Et du coup, les énigmes n’ont pas du avoir tout l’attention qu’elles méritaient, car elles manquent singulièrement d’élégance. On joue avec des champs magnétiques jusqu’à réussir à débloquer l’issue des pièces dans lesquelles nous progressons, et on se retrouve bien trop souvent à tâtonner parce qu’on arrive pas à exécuter précisément l’idée que l’on a en tête. Il se dégage de la plupart des énigmes un je-ne-sais-quoi de bordélique, pas aidé il est vrai pas un level design parfois bien foireux .
Bref, au moment où les énigmes se sont mises à devenir plus longues et complexes, avec des enchaînements d’actions à recommencer à la moindre erreur (parce qu’il n’y a pas de quicksave, bien sûr...), j’ai laissé tombé.
11/20