Sortant plus de 2 ans après un Double Dash qui bouleversa les codes de la série, ce Mario Kart DS se pose comme l’épisode du retour aux sources.
Gameplay
Fini le système d’un Kart pour deux. Retour à l’essentiel avec un Gameplay calqué sur les épisodes antérieurs à la version GC. Avec le retour du petit bond et l’aspiration pour ne citer qu’eux.
Mais la popularité (ou impopularité) de MKDS était due en grande partie grâce à la fameuse technique dite du « snaking ». Appelée ainsi car donnant au kart l'impression de se mouvoir tel un serpent. Exclusive à cet opus encore aujourd’hui, c’était la combinaison du dérapage turbo et du petit bond. Il était question de braquage et contre-braquage du stick à chaque boost effectué. En enchaînant les mini turbos ainsi, on prenait une avance considérable sur les portions en ligne droite, à une vitesse telle que même le hors-piste ne posait pas de problèmes.
Une technique complètement cheaté, que les joueurs ne se privaient pas d’en abuser en Online. Ce qui donnait lieu à des courses souvent cauchemardesques…
L’écran tactile ne servait à rien dans la manière de jouer. Ce qui n’était pas une grosse perte en soi car je ne vois vraiment pas comment Nintendo auraient pu en tirer profit. Par contre, il y a eu 2 usages intéressants au dehors. D’abord l’affichage d’une carte rotative, bougeant automatiquement en fonction de la position du Kart dans l’espace. Et indiquant le classement et les objets (ainsi que leur route) en possession des autres concurrents. Impossible d’être pris par surprise.
Là pour le coup c’était bien pratique, car on pouvait parfaitement jouer au jeu avec les yeux rivés sur l’écran inférieur. Un système qui rappelle celui de Super Mario Kart, avec la partie supérieure affichant le jeu, et l'inférieure le tracé.
Le 2ème usage un peu plus anecdotique mais qui avait au moins le mérite d’exister, c’était la création d’emblèmes s’affichant sur l’avant du Kart, et faisant office d’avatar en solo et en Online.
Modes de jeu
Niveau contenu, c’est pour moi le Mario Kart le plus dense et le plus complet jamais sorti à ce jour. Aucun autre épisode n’a autant de modes de jeux que lui.
Rien que pour le solo, y avait du costaud. J’en veux pour preuve les « Missions », consistant à surmonter de multiples épreuves dans un temps imparti à la difficulté croissante, avec un boss de fin de niveau à la clé issu de l’univers Mario. Un excellent mode qui prouve avec les « Batailles » que les Mario Kart son bien plus de de simples jeux de courses arcade.
En parlant des batailles, c’était le premier épisode où on peut y affronter l’IA. Ce qui permettait de ne pas à dépendre d’une présence humaine pour y jouer en solo. IA qui malheureusement avait une difficulté très mal réglée. Soit elle était complètement aveugle en Facile, soit elle ne s'attaquait qu'a nous et personne d'autre en Difficile. Sinon j’ai beaucoup apprécié l’idée de souffler sur le micro de la 3DS pour gonfler les ballons.
Par conséquent, c’est un des Mario Kart les plus longs à finir à 100%, et de loin.
Items & Circuits
Pour les items, en plus des incontournables Carapaces, Bananes, Étoiles et consorts, MKDS a réintroduit le Boo chapardeur d’objets (avant de disparaitre pour revenir à nouveau dans MK8 Deluxe sur Switch) et a accueilli le calamar Bloups et son encre maudite. Le Bob Omb et le Bill Ball autrefois des objets spéciaux de personnage de Double Dash, sont devenus des objets à part entière utilisables par tous.
Par contre les circuits étaient plus nombreux qu’avant. Grâce à la réapparition des circuits Rétro instaurée sur l'opus GBA. Avec des tracés des opus SNES à GC remis au goût du jour mais conservant l'apparence globale et musiques d'origine pour le plus grand bonheur des nostalgiques. Coup de cœur pour le Waluigi Pinball. Un flipper géant qui faisait preuve d’une inventivité peu courante dans la série.
Online on…
Un des plus grands atouts de la 3DS au-delà du tactile c’était le « Nintendo Wifi Connection ». Élément dont MKDS en tirera profit avec le tout premier mode online de la série. Et qui n’était pas si mal pour l’époque. En plus de l'emblème, le palmarès des adversaires est aussi visible sur l'écran de recherche histoire de mieux savoir à qui on aura affaire.
Concernant mon expérience personnelle, sur ma centaine de parties au compteur, j'avais noté très peu de lags. En revanche comme je l’évoquais plus haut avec le snaking, les courses étaient difficiles à remporter..
Graphismes
Autant le jeu était pas mal foutu pour de la DS, autant maintenant ça pique les yeux. De par les textures souvent grossières, les énormes pixels, et la modélisation datée des personnages avec des gros polygones à la place des mains par exemple. Malgré ça, le jeu est parfaitement fluide et très agréable à jouer.
Verdict
En bref cet opus est pour moi un des meilleurs jeux de la DS et un des meilleurs MK de la série. Ça doit être celui où j’ai dépensé le plus d’heures, solo oblige