Party Like a Plumber
Je ne suis pas un expert de la franchise Mario Party, je n'ai généralement l'occasion d'y jouer que quand je me rends chez mes beau-parents. Là-bas, c'est un rituel obligé que de s'adonner à une...
Par
le 23 nov. 2015
4 j'aime
1
Destructrice d'amitié depuis 1998, la série des Mario Party a connu son heure de gloire sur Nintendo 64 et a donné ses lettres de noblesse au genre du Party Game. Fédérateur en diable, le concept s'est vu décliné de façon quasi-annuelle, jusqu'à atteindre leur neuvième itération sur Wii, supposée enrayer un certain déclin de la série en remuant certaines de ses fondations. C'est après trois années de farniente que la série nous revient pour occuper la place qui lui est due sur Wii U. Pour le meilleur... et pour le pire ?
"C'est la merguez... merguez party !"
Petite piqûre de rappel pour les trois du fond qui auraient hiberné jusqu'à maintenant. Mario Party est une sorte de jeu de société version vidéo, chaque tour de jeu étant ponctué par un gloubiboulga de mini-jeux aux concepts variés, débiles et forcément réjouissants, permettant à chacun de tirer son épingle du jeu et (surtout) dans les pattes du copain. L'objectif est simple : progresser sur un plateau constitué de cases bénéfiques ou néfastes, tout en remportant un maximum d'épreuves pour accumuler plus de pièces d'or qu'oncle Picsou, permettant de monnayer l'achat d'étoiles, dont le total final servira à décider du vainqueur. Et s'il est en plus possible de pousser "malencontreusement" vos ex-meilleurs amis dans le ravin, à grands renforts d'objets spéciaux aux couleurs habituelles du Royaume-Champignon et aux effets ravageurs parfaitement injustes, c'est encore mieux.
Le Bon
Autant rentrer dans le vif du sujet directement, Mario Party 10 continue sur la voie ouverte par son prédécesseur (mais en HD, cette fois-ci). Le neuvième épisode paru sur Wii bousculait la formule et redéfinissait l'objectif des joueurs et leur façon de se mouvoir en sonnant le glas à la fois de la collecte d'étoiles et des déplacements individuels. C'est donc la même recette qui est appliquée ici, et tant pis pour ceux qui espéraient un retour aux sources : la victoire se joue à la collecte d'éclats d'étoiles seule et les concurrents arpentent, Wiimote en main, des plateaux de jeu linéaires, ponctués de quelques rares détours, dans un même véhicule progressant au gré des lancers de dés de chacun. Toutefois, ces ajustements n'ont eu qu'un impact minime sur le tempo des parties à l'époque et le constat est toujours valable aujourd'hui. Pire, la linéarité des cinq mondes disponibles, couplée au manque de diversité des options spéciales (remplacés depuis le neuvième épisode par des simples dés spéciaux) ont tendance à diminuer la variété des situations rencontrées. La plupart des choix des participants ne se résume donc plus, pour la grande majorité des cas, qu'à ralentir ou accélérer le véhicule en espérant esquiver un piège, ou pousser le joueur suivant à trébucher dessus à leur place. Si parler de stratégie dans ce contexte peut paraître un brin à côté de la plaque, il est indéniable que le manque d'implication du joueur n'aide en rien le rythme plutôt mou du jeu.
On peut toujours arguer que la qualité d'un Mario Party se jauge à ses mini-jeux, mais là aussi, l'ensemble manque cruellement de profondeur et d'originalité. Pour une douzaine d'épreuves franchement sympa et fourbes (notamment la grande majorité des combats de boss), beaucoup trop sont des concepts réchauffés et redondants. Leur faible fréquence est également problématique, quand on sait qu'ils ne ponctuent plus systématiquement une fin de tour, mais tendent à se déclencher un peu aléatoirement (ou en activant une des cases dédiées, relativement rares). Sur une partie durant une trentaine de minutes environ (et impossible d'en allonger la durée) comptez en moyenne moins de dix affrontements. Et si globalement, l'écart au score entre les joueurs se tient plutôt bien tout au fil de la progression, il tend à se désagréger trop souvent en fin de plateau, lors de la dernière ligne droite, là où les effets abusés pleuvent et peuvent rapidement précipiter un Maillot Jaune dans les tréfonds du peloton. Les joies de l'aléatoire. Reste donc qu'à défaut d'être novateur, l'ensemble se révèle efficace lors des soirées entre amis, en local uniquement, un mode en ligne n'ayant manifestement pas été convié à la fête. Les enfants, probablement plus proches du cœur de cible, ne bouderont également pas leur plaisir devant les musiques à débloquer et autres tampons à collectionner.
Retrouvez la critique complète sur le site ---> https://www.fwiw.fr/jeux-video/mario-party-10/
Créée
le 25 avr. 2019
Critique lue 128 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Mario Party 10
Je ne suis pas un expert de la franchise Mario Party, je n'ai généralement l'occasion d'y jouer que quand je me rends chez mes beau-parents. Là-bas, c'est un rituel obligé que de s'adonner à une...
Par
le 23 nov. 2015
4 j'aime
1
Grand fan de la franchise « Mario Party », je prends beaucoup de plaisir sur cet épisode 10. Voilà une licence toujours aussi fun et maîtrisée. Néanmoins, soyons sérieux : il s’agit davantage d’un...
Par
le 23 mars 2015
4 j'aime
1
Après le sympathique Nintendoland, qui démontrait que gameplay assymétrique rime avec fun dithyrambique (huhu), j'attendais ce Mario Party Wii U au tournant. Malheureusement, j'ai pris mon virage un...
Par
le 29 nov. 2015
3 j'aime
Du même critique
Quiconque est familier avec le monde du développement vous le dira, la sortie d’un jeu tient bien plus souvent du petit miracle que de la gestion de projet carrée et pertinente, les facteurs...
Par
le 10 juil. 2019
7 j'aime
Autant jouer cartes sur table : comme de nombreuses personnes ayant lu Berserk, j’ai développé au fil des ans un fort affect, voire une certaine forme de révérence, pour cet univers poisseux, sombre...
Par
le 13 août 2019
6 j'aime
4
Débutée sur la première Playstation en 1996, la licence qui n’était à l’époque qu’un dérivé de Shin Megami Tensei a parcouru bien du chemin. Englobant une vingtaine de titres, remakes, spin-offs et...
Par
le 18 févr. 2021
5 j'aime
1