Autant jouer cartes sur table : comme de nombreuses personnes ayant lu Berserk, j’ai développé au fil des ans un fort affect, voire une certaine forme de révérence, pour cet univers poisseux, sombre et tragique. C’est dire si l’annonce d’un livre signé de la plume de Quentin “ALT 236” Boëton chez Third Editions, maison d’édition désormais incontournable auprès des férus de pop culture, m’a fait frétiller, et pas qu’un peu. Avide d’en savoir le plus possible sur le célèbre manga de Kentaro Miura, j’avais déjà visionné plusieurs fois l’épisode “Mythologics #3” sur la chaîne Youtube de Sieur 236, et la perspective de retrouver ses analyses encore plus approfondies et détaillées en format papier m’a littéralement vendu du rêve.
La première chose à prendre en considération si vous ne connaissez pas du tout Berserk, c’est que vous devriez vraiment lire Berserk. À plus forte raison si vous vous y intéressez, puisqu’après tout, vous n’êtes certainement pas là, à lire cet article, par hasard. “Berserk : à l’encre des ténèbres” n’a pas vocation de constituer une porte d’entrée à la série pour les néophytes, et il conviendra d’être un minimum aux faits de son intrigue et de son univers pour profiter au mieux des lumières et analyses de son auteur.
Maintenant que les bases sont posées, détaillons le contenu du livre de façon un peu plus exhaustive. Après un succinct récapitulatif des différents arcs scénaristiques et des personnages, faisant office de trépied d’introduction, retraçant la chronologie des événements du manga et permettant de se rafraîchir la mémoire, Quentin Boëton a structuré son ouvrage en quatre parties principales, traitant chacune d’une facette différente de l’oeuvre. Au fil des segments, notre maître de cérémonie effeuille tour à tour la structure narrative de l’oeuvre de Miura Senseï, ses personnages et les diverses thématiques qui constellent la saga (notamment psychologiques et philosophiques). Mais il ne s’arrête pas là, et explore également tout l’aspect référentiel extrêmement riche de Berserk, à travers l’étude des nombreuses influences de Kentaro Miura, qu’elles soient historiques, théologiques, mythologiques, architecturales, littéraires ou artistiques. Et laissez moi vous dire que la tâche n’a pas dû être une mince affaire, tant l’homme semble être un touche à tout à la limite du maniaque, vit principalement reclus et ne s’essaye que très ponctuellement à la communication. De l’or en barre pour les amateurs.
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