Le vice de Kong
Rétrospective DK après Rare : 1/8 10 ans après la sortie du remake de Donkey Kong sur Game Boy, les Américains de Nintendo Software Technology ont une grosse idée de merde : faire un remake de ce...
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le 12 janv. 2022
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Jeu de Nintendo Software Technology (NST) et Nintendo (2004 • Game Boy Advance)
Marre !
Marre de ces jeux nauséabonds présentant une vision haineuse et réactionnaire de nos amis les singes ! J’ai pris sur moi lorsque j’ai fait le Donkey Kong de 94 il y a deux semaines, mais je ne me tairai pas plus longtemps ! Non, Donkey Kong n’est pas un voleur de femmes ni de jouets ! Je ne sais pas à quoi rime cette sinistre mascarade – probablement ourdie par ce salaud de K. Rool – mais je réclame ici et maintenant que cette immonde série de jeux Mario vs. Donkey Kong soit interrompue sur-le-champ !
Ah merde, j’ai vingt ans de retard et il y a déjà eu six épisodes… ?
Bon, tant pis…
Mario vs. Donkey Kong premier du nom, donc. Successeur spirituel sur GBA du Donkey Kong de 94 et premier épisode d’une juteuse franchise (cinq suites en onze ans) : un titre que je n’avais encore jamais fait, mais auquel j’ai décidé de m’atteler dans la foulée de son prédécesseur – que j’avais bien aimé.
Et bien m’en a pris, puisque – sans surprise – ce Mario vs. Donkey Kong s’avère du même tonneau (ho ho !) que son illustre aîné.
Même pitch, même structure, même gameplay, mêmes méchants… ce jeu suit exactement la même – plaisante – recette que son modèle. On en retrouve absolument tous les ingrédients ici, jusqu’aux cinématiques en intro des niveaux – un concept toujours appréciable. Cela concerne aussi, du coup, les rares points noirs : les « niveaux bonus », toujours aussi flingués (même si je commence à me débrouiller) ; ces putains d’oiseaux enflammés increvables, qui te lâchent en outre leurs merdes dessus (gros doute sur le fait qu’ils soient déjà enflammés dans DK 94 mais ça ne change rien : un ennemi que je ne peux pas buter, ça m’énerve) ; et surtout des musiques parfaitement anecdotiques (les nombreux Donkey Kong Land et Country rigolent au fond de la jungle…).
Une poignée d’évolutions dans le jeu sont toutefois à noter, la plus importante étant que les niveaux sont désormais articulés en deux temps/décors (le premier pour choper la clé de la porte amenant au second, puis le second pour récupérer le Mini-Mario). Ce qui au passage rallonge sensiblement le jeu, chaque niveau en paraissant désormais deux (dingue !). Mentionnons aussi l’apparition – bienvenue – du timer de la clé lorsque tu la lâches (une manœuvre courante), la sauvegarde automatique – salvatrice – après chaque niveau, l’arrivée – franchement moins salvatrice – de niveaux de fin de monde consacrés à mener une troupe de Mini-Mario (hélas cons comme leurs pieds, ce qui rend la manœuvre parfois bien reloue) ou encore la disparition – regrettable – des portes de fin de niveau invisibles (ça pimentait certains niveaux).
Une autre évolution, en fait trompeuse, est l’apparition de vies multiples contre les boss de fin de monde (toujours Donkey). Trompeuse puisque, en réalité, le joueur digne de ce nom se verra rapidement obligé de vaincre tous ces boss sans perdre aucune vie… ceci afin de débloquer l’étoile d’or au niveau.
J’en viens du coup à la subtilité qui m’aura fait perdre de nombreuses heures : les étoiles d’or (absentes de DK 94). J’ai dû, pour les décrocher, me retaper l’intégralité des six mondes Normaux après les avoir bouclés. Pourquoi cela ? Eh bien parce que je pensais naïvement qu’avoir chopé, au fur et à mesure de ma progression, les 3 cadeaux de chaque niveau suffisait. J’avais sur tous les niveaux les logos d’obtention des 3 cadeaux, j’étais content de moi, je me sentais puriste, insultais de noobs et de casus tous les gens que je croisais dehors, mais en fait non… Non content de s’emmerder à récupérer ces différents items, il fallait aussi se faire chier à le faire en un temps spécifique… ceci pour décrocher l’étoile d’or au niveau en question. Joie…
Aussi ai-je dû me retaper ces six mondes Normaux après avoir poutré le boss de fin (anecdotique) de ce scénario. Et rien de plus pète-couilles que de réaliser que tu vas devoir te retaper quasiment toute l’aventure que tu viens d’achever… Alors, heureusement, j’étais, à ce moment-là du jeu, assez chaud, et j’ai replié les trois premiers mondes en une heure et demie… mais les trois autres furent beaucoup plus longs à perfectionner (en particulier les niveaux 4-4, 5-3, 6-2 et 6-3, bordel, je m’en suis arraché les cheveux – ni oubli ni pardon, vous allez payer Nintendo), puisque plus sophistiqués et qu’il m’a fallu pour certains les redécouvrir.
Evidemment, les rares niveaux pour lesquels j’avais – sans le faire exprès – déjà obtenu l’étoile d’or au cours de ma première aventure étaient ceux avec les Mini… que j’ai du coup été obligé de me refarcir tout de même, afin de pouvoir décrocher l’étoile d’or à leur boss respectif (puisque si tu n’y vas pas avec six vies, impossible de choper l’étoile d’or à un boss – une énorme douille jamais explicitée et qui m’aura fait boucler pendant une heure sur le boss du monde 3, que j’essayais en vain de perfectionner pour grapiller la moindre seconde…).
M’enfin bon… je m’en souviendrai, on ne m’y reprendra plus !
Dieu merci, la révélation m’a été faite à la fin du premier scénario et je n’ai eu à me retaper que les six mondes Normaux. J’ai ensuite pu faire le second scénario – les six mondes Plus – en une fois, étoiles d’or comprises.
Second scénario qui présente d’ailleurs l’originalité de renouveler un peu le jeu, puisqu’il s’agit désormais de mener un Mini-Mario dans chacun des niveaux. Bon, ils sont toujours aussi cons, et toujours aussi chiants à se mettre dans tes pattes et à te faire rater tes sauts, mais, contrairement à leurs homologues des mondes Normaux, ils fonctionnent ici en solo… Et c’est clairement moins chiant de n’en gérer qu’un (plutôt que six). Du coup, ces six mondes Plus sont plutôt agréables à boucler (d’autant qu’ils présentent bien des niveaux inédits, et pas de simples resucées des six mondes Normaux, qu’il faudrait refaire avec un Mini dans les pattes).
Et du coup, décrocher les 90 étoiles d’or occupe un beau bout de temps. Au total, j’ai bien dû passer trois fois plus de temps sur ce jeu que sur son aîné (donc tutoyer les trente heures de jeu – je suis une merde, oui je sais, mais je le vis bien, je vous remercie).
Ceci puisque le jeu ne s’arrête pas après les deux scénarios/douze mondes Normaux et Plus et qu’il propose, une fois leurs 90 étoiles d’or collectées (et leurs deux boss de fin de scénario vaincus), un dernier lot de douze niveaux, dit Expert. Douze niveaux qui font ainsi monter le compteur à 102 niveaux… soit 1 de plus que dans le jeu original ! Malin ! Comme un singe, même !
Alors il y a de tout dans ces niveaux Experts, du simple (les n°8, 9 et 12) au douloureux (les n°2, 4 et 5 – en tout cas pour choper les trois cadeaux), mais ils représentent une dernière virée appréciable !
Et de toute façon, pas le choix si tu veux décrocher la tant attendue couronne d’or et te sentir pleinement serein avant de ranger définitivement ta cartouche.
Bref, c’était sympatoche. Pas sûr de poursuivre plus longtemps cette série des Mario vs. Donkey Kong mais je ne regrette pas ce petit crochet.
Prochaine étape : Diddy Kong Racing !
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le 13 févr. 2022
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