Sauver l'univers, c'est pour les baltringues.
Par contre, forniquer avec la jolie pépette à son bord, c'est bien.
Mass Effect est un jeu des types qui ont fait Kotor, le RPG Star Wars plutôt aimé des fans de l'univers des sabrolasers.
Le principe est le suivant : On nous plonge dans une histoire mature, S.F., ou l'on va encore une fois devoir sauver le cul de toute la galaxie. Et pour cela, on aura du gun et du dialogue. Du coup, c'est un Action-RPG.
Problème, Mass Effect est un mauvais RPG. Les lieux n'ont rien de bien ouvert, les options de personnalisation des armes, armures et capacités n'ont rien d'extraordinaire, les quêtes secondaires sont absolument "secondaires" et pas franchement folichonnes. Le jeu est plutot linéaire, dans ses grandes lignes.
Mass Effect n'est pas non plus un ténor du jeu d'action. Les mises à couvert sont bancales, le coté RPG des dégats atténue l'impact du skill du joueur, le personnage est plutot mou...
Oui mais Mass Effect est une claque et un jeu monstrueux. Et je lui ai mis 9, pour ne pas lui mettre 10. Alors pourquoi, malgré son coté action pas terrible et son coté RPG pas mieux, Mass Effect est-il une tuerie ?
Tout est question d'immersion.
Déjà, graphiquement, monsieur déchire votre génitrice. Au niveau du son, c'est pareil. Ca plonge dans l'univers, dans l'ambiance, ça vous pose une atmosphère. Vous y êtes. Vous avez vu quelques images du jeu de ci de là, quelques armures près du corps, et en lançant le jeu, vous vous attendiez à de la SF un peu kitsch, un peu série TV. Mais en pas trop trop mal, vu la qualité graphique. Vous etes loin du compte. Mass effect est tout sauf Kitsch.
Phase de création du personnage ; sous prétexte de défaillance des dossiers de l'armée, on vous demande de redéfinir les données de Sheppard, le héros. Ou l'héroine, au choix. Des options custom limitées (naissance, évenement marquant du passé et la tronche, comme d'hab') mais agréables et pas sans répercussions sur la suite. Sympathique.
Hop, l'histoire se lance.
Le gros truc du scénario de Mass Effect, son point qui le différencie des autres titres SF, c'est son postulat de départ : L'homme est le dernier arrivé sur l'échiquier galactique. Nous sommes la race étrangère, les petits nouveaux, les bleubites. Le premier contact avec les autres races date d'il y a juste trente ans. Et forcément, sous forme de guerre, parce qu'on est quand même pas franchements portés sur la discussion, c'est pour les lopettes. Du coup, on est pas franchement très aimés, par les E.T. de la galaxie. C'est ballot. Alors politiquement on a du mal à se faire entendre, même quand parfois on a raison.
Très vite dans le jeu, nous sommes confrontés aux mécaniques efficaces du gameplay : Dialogues absolument savoureux, interessants et aux choix multiples. Votre Sheppard, vous avez le choix d'en faire un salopard/salope ou bien le plus diplomatique des soldats. D'ailleurs, si vous faites ça bien, au fur et a mesure vous débloquerez de nouvelles possibilités de répliques dans les discussions, pouvant parfois sauver les miches de tout le monde. Ca serait bête de se priver, d'autant qu'il s'agit de dialogues dynamiques. On ne s'endort pas, ce n'est pas Oblivion, de ce coté là.
Le design est extrêmement bon. Vaisseaux magnifiques, cités bien agencées, races aliens, armes, technologies, etc... Je manque de superlatifs.
Les combats ne sont pas mauvais. En avancant, on débloque rapidement de nouveaux compagnons, dont on choisit deux membres pour effectuer les missions avancant le scénario. Ensuite, choix des armes et des pouvoirs télékinésiques pour chacun d'entre eux, en plein combat (avec minipause de rigueur), pour des choix tactiques judicieux.
Le scénario est une tuerie. Loin d'etre classique et surtout manichéen, l'histoire joue sur les personnages absolument géniaux, marqués les uns des autres, profonds, sur la politique du Conseil qui dirige la galaxie, la place accordée à l'homme, et sur une menace bien différente de celle qu'on nous révèle au départ.
Profond et plausible. Tout est fin, étudié, réaliste, pensé, original et jamais raté. D'ailleurs, un codex est intégré au jeu pour en savoir plus sur absolument tout. Et croyez-moi, on s'y plonge souvent.
Jouer à Mass Effect, c'est s'immerger dans un univers extremement fascinant. Ce grain d'image particulier, ces histoires dans l'histoire, ces choix dans le scénario, ces personnages absolument pas édulchorés, entre Wrex le bourrin et ses répliques devenues cultes et Tali dont on aimerait foutrement connaitre le visage ou Liara, de race assexuée... On se prend des claques graphiques toutes les cinq minutes, entre cette planete aux plages magnifiques ou la Citadelle, le "Paris" capitale de l'univers, c'est toujours un renouvellement.
Il y a quelques défauts, c'est vrai, entre les mini-quetes soporifiques et les planetes "libres" visitables, agréables cinq minutes, vides toujours. Mais on passe au dessus : Il n'y a la aucune chose d'obligatoire a faire.
Le seul véritable problème du jeu, c'est lorsqu'on tente de le définir. Oui, en effet, si l'on cherche un action-rpg, l'addition sera plutot dure à avaler. Ceux qui veulent un jeu à l'atmosphere et au caractere certain, ceux qui cherchent de quoi tenir tête à l'indétronable Star Wars, énorme mais kitsch, ceux qui veulent un jeu à la durée de vie plus grosse que la moyenne, mais moins interminable qu'un RPg, ceux qui veulent des personnages inoubliables, une histoire dans le haut du panier, ceux là aimeront Mass Effect.
En plus on peut draguer qui on veut, dans son équipage. Moi j'dis ça, je dis rien.
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