Max Payne mais pas trop.

Je n'attendais pas particulièrement Max Payne 3 au tournant et peut-être que j'aurais dû faire l'impasse.

Pour rappel, les deux premiers "épisodes" étaient dôtés d'une ambiance assez particulière, drôle, noire et très prenante. On se glissait sans mal dans la peau de ce raté au grand coeur, qui n'avait plus rien à perdre suite à la mort de sa femme et de son enfant... et qui avait, du coup, de bonnes raisons de se plaindre.

Nous retrouvons donc Max quelques années plus tard, sous le soleil du Brésil. Des rues sombres et des bâtiments crasseux, on se retrouve dans des boîtes de nuit, sur des Yoats de luxe, etc. Et l'atmosphère sombre de Max Payne en prend un sacré coup. Sans compter que tout ça n'est pas particulièrement bien amené par le scénario. On ne sait pas vraiment ce qu'on fait là. Ou plus exactement, les raisons que l'on nous donne parraissent bien insignifiantes.

Rockstar ayant repris le flambeau de Remedy, le jeu est, à la manière d'un GTA IV, bavard. Trop bavard... les scènes où l'on joue sont entrecoupées d'incessantes cinématiques sans grand intérêt, et que l'on ne peut évidemment pas "zapper". Finalement, on a l'impression de jouer peu... chose qui aurait pu être plus acceptable si l'histoire avait été intéressante.

En ce qui concerne les phases de jeu, on retrouve plus ou moins ce qui faisait le charme des anciens Max Payne. Bullet-time et autre machin-chose (dont j'ai oublié le nom) sont de la partie. Même si le moteur physique (celui de GTA IV) pêche par moment (manque de nervosité, lenteur et inertie assez enervante...), l'ensemble est assez plaisant à jouer.

Max Payne 3 n'est pas un mauvais jeu, mais il est loin de faire l'unanimité. Ses cinématiques interminables, son scénario brouillon et bourré de clichés et son ambiance râtée m'auront empêché de m'attacher à un Max vieillissant se faisant trimballer de A à B sans grande motivation. Bref, manque de rythme, manque de profondeur, phases de jeu trop rares. On est loin du mélange film noir/bd/humour de ses deux ancêtres.

C'est d'autant plus regrétable que la réalisation sur PC (et c'est assez rare pour être précisé) est irréprochable.