Paranoïa
Lain est une jeune fille renfermée et timide, avec pas mal de difficultés à se faire des amis. Il faut dire que sa famille « inhabituelle » ne lui facilite pas les choses. De plus, Lain ne comprend...
Par
le 5 mars 2011
45 j'aime
Poursuivant la simplification des contrôles qui rendit Mechwarrior 4 (FASA Interactive, 2000) bien plus accessible que n’importe lequel des opus précédents de la franchise, MechAssault en fit peut-être trop. Car en abandonnant complétement l’aspect simulation de la licence pour entrer de plein pied dans l’arcade, ou quelque chose comme ça, ce titre perdit ainsi ce qui faisait pourtant la substantifique moelle de Battletech (FASA Corporation, 1984) : la reconstitution de combats de mechs et ce, dans les moindres détails – peut-être un peu trop d’ailleurs puisque une partie du jeu de plateau original pouvait prendre plusieurs heures. Si la série Mechwarrior était parvenue à un juste équilibre entre jouabilité et fidélité à l’œuvre de départ, MechAssault, de son côté, semble ne se soucier ni de l’un ni de l’autre.
Non qu’il s’agisse d’un mauvais jeu, loin de là à vrai dire, mais juste qu’en dehors de certains éléments caractéristiques de l’univers de Battletech et qui se situent avant tout dans le récit du jeu, rien ne permet vraiment de relier ce titre à la franchise prise dans son ensemble. En fait, tout porte à croire que les développeurs de Day 1 Studios ne savaient pas vraiment quoi faire du matériel à leur disposition. Entre les noms et les configurations de battlemechs fantaisistes, le scénario apocryphe et la jouabilité générale résolument orientée action à grand spectacle au lieu de miser sur une tactique élaborée, d’autant plus que le joueur se retrouve presque toujours seul devant des ennemis d’ordinaire très nombreux, il paraît difficile à un fan de Battletech d’y trouver ce qu’il cherche.
Pour autant, MechAssault ne déçoit pas. Car en passant sur console de salon, dont il adopte les codes à la perfection, le titre s’affirme surtout comme sa propre franchise à défaut d’une réinvention de la série sur un support différent. Avec sa jouabilité qui fait la part belle aux effets spéciaux, surtout les pyrotechniques, et la destruction à grande échelle, notamment en milieu urbain, ce jeu procure un pur plaisir de gamer. Et si on ne passe plus d’heures à peaufiner la configuration de son mech’, on se rattrape sur la variété des designs mis à disposition en avançant dans la campagne. D’ailleurs, il faut préciser que le titre ne force pratiquement jamais l’utilisation d’un type de mech’ plutôt qu’un autre, laissant ainsi le joueur libre d’utiliser sa propre technique de pilotage pour mener à bien la mission.
S’il fallait oser de vouloir simplifier Battletech à ce point-là, force est de constater que MechAssault réussit son pari, non de restituer l’expérience de la franchise originale mais plutôt de proposer un jeu de mecha aussi agréable que bien pensé et, surtout, très fun.
Notes :
Le succès de MechAssault permit à Day 1 Studio de poursuivre l’aventure Battletech à travers un second titre, MechAssault 2: Lone Wolf qui sert de suite directe à MechAssault. Par contre, MechAssault: Phantom War, opus développé par Backbone Entertainment pour la Nintendo DS, se situe à part.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Science-fiction, Mecha, TPS et Les meilleurs jeux de Méchas
Créée
le 1 août 2018
Critique lue 199 fois
1 j'aime
Du même critique
Lain est une jeune fille renfermée et timide, avec pas mal de difficultés à se faire des amis. Il faut dire que sa famille « inhabituelle » ne lui facilite pas les choses. De plus, Lain ne comprend...
Par
le 5 mars 2011
45 j'aime
À une époque où le genre de l’heroic fantasy connaît une popularité sans précédent, il ne paraît pas incongru de rappeler qu’il n’entretient avec les légendes traditionnelles qu’un rapport en fin de...
Par
le 17 août 2012
40 j'aime
Premier volet du cycle d'Ender, qui comprend à ce jour cinq romans et deux nouvelles, La Stratégie Ender nous présente un protagoniste principal pour le moins inhabituel en la personne d'Andrew...
Par
le 16 juin 2011
34 j'aime
6