MechWarrior c'est avoir un manche entre les jambes pour orchestrer la valse des pistons, c'est exhiber son gros machin aux copains, c'est perdre des heures à lubrifier son engin. Tu l'as compris, MechWarrior 5: Mercenaries est un jeu pour les complexés.


On pourrait résumer ce MechWarrior de la manière suivante : vous incarnez un patron de PME qui vend ses services de mercenariat au plus offrant. Ainsi on débute avec un mech (robot) armé et entretenu pour faire nos premières missions, comme détruire une zone industrielle, ou défendre des civiles, voire tuer d'autres pilotes. C'est comme ça qu'on fait ses premiers C-Bills, pour que de fil en aiguille on investi dans de nouveaux mercenaires & mechs pour nous accompagner et continuer sur des objectifs qui gagnent en intensivité.


Oui, on pourrait le résumer comme ceci, mais non ça n'est pas rendre honneur aux travaux apportés par Piranha Games qui sont plus complexes, plus profonds. D'abord c'est l'univers de BattleTech pendant la troisième guerre de succession qui est présent, avec un véritable exercice de fourmis pour respecter les maisons, clans, dates clefs, etc. Ensuite c'est 62 machines pilotables pour 296 variantes, contenant des versions héroïques liées au lore. Enfin, ce sont des pléthores d’armes et d’équipements qui jumelés aux mechas permettent plusieurs façons d’aborder l’expérience.


Car, MechWarrior 5 : Mercenaries est une simu accessible, le plaisir comme la prise en mains du jeu sont immédiats, mais la maîtrise va s’acquérir après un temps. Ce n’est qu’avec ce temps qu’on remarque des nuances subtiles entre les variants d’un même chassie, qu’on commence à optimiser en premier son monstre, puis celui des collègues pour faire le groupe ultime de mercenaires. Car ces machines à tuer sont complexes : de la gestion de la chaleur au placement des munitions, au management du blindage, il faut penser minutieusement avant de se lancer.


Arrivent les combats, pendant lesquelles les missiles volent et les lasers fusent. Si de prime à bord cela peut sembler brouillon, rapidement on interprète les issues possibles. Promptement on lance nos petits méchas à l’assaut des géants de l’artillerie, les plus lourds foncent en tirant à boulets rouges sur ceux d’en face. D’une mission à l’autre, on s’adapte, plus ou moins facilement, mais toujours dans une idée mercantile d’infliger un maximum de dégâts pour en subir le moins. Puis on recommence : on va dans un secteur différent de l’univers pour trouver des contrats, on achète armes et méchas, on engage de nouveaux pilotes plus performants. Une boucle rudimentaire, mais diablement chronophage quand on entreprend de gérer sa réputation, ses coéquipiers et faire des comptes d’apothicaires avec ses mechs.


Mon avis :

MechWarrior 5 : Mercenaries est le seul simulateur de mechs sur le marché, ce qui lui donne une place convenable. Pour autant il ne se repose pas sur ça, l’aspect aléatoire des missions, les nombreux points à gérer aussi bien pour sa PME que la personnalisation des mechas forment une aventure aboutie à destination des néophytes et des pros de la série BattleTech. Puis cerise sur le gâteau : la communauté de moddeurs (des passionnés qui maîtrisent le sujet) enrichissent l’expérience sans dénaturer le jeu, au point de se demander si des développeurs jouent sur les deux tableaux.

Créée

le 6 mai 2022

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