"Je suis le Fire Trooper ! Je vais te transformer en barbecue !"
Metal Gear nous invite à vivre la première mission de Solid Snake, en Afrique du Sud, lors de l'infiltration de la base de Outer-Heaven. L'objectif ? Détruire le Metal Gear, sorte de tank armé de l'arme nucléaire sur patte et casser la gueule aux terroristes, mais pour se faire, il faudra être discret !
En effet, la meilleure arme de Snake est sa capacité à se mouvoir avec la furtivité d'un serpent. Car en pleine base adverse, il ne faut pas donner cher des capacités du super soldat pour descendre tout le monde, surtout quand on commence avec un misérable flingue contenant tout juste 10 munitions...
Afin de survivre il va donc falloir apprendre à connaître les lieux, les rondes des soldats, leurs comportements, trouver de quoi se défendre et avancer, ce qui donnera au final un gameplay savoureux et relativement abouti. La progression se fera par l'élargissement de l'inventaire : Avoir un masque à gaz me permettra de passer cette zone intoxiquée, ou posséder une carte de niveau 4 offrira la possibilité d'ouvrir toutes les portes requérant ce niveau de sécurité.
L'ambiance du soft est également très bonne puisqu'à la manière d'un Metroid, on se sent livré à soi-même dans ce terrible complexe militaire. Du côté du son, on trouve des compositions efficaces, mettant la pression lors des alertes ou posant le jeu lors des phases d'infiltration. Cependant elles deviennent vite un peu répétitives, mais bon, étant donné que le jeu se torche en 4 heures, montre en main, ce n'est pas si grave.
Je suis incapable de juger graphiquement un jeu 8-bit, alors sachez qu'à mon œil de newbie, c'était suffisamment joli pour être joué, sans casser trois pattes à un canard.
Mais tout n'est pas rose, le jeu souffre malgré tout de quelques défauts, et en premier lieu, il faudra compter sur nombre d'aller-retour dans le complexe d'Outer-Heaven, parfois même jusqu'à l'écoeurement. De plus, les combats sont injouables et on se fera gentiment victimiser pour peu qu'on déclenche une alerte, ceci dit, ça donne une bonne raison d'être discret. Enfin, les ennemis sont cons comme des balais puisque même si on se tient à côté d'eux, pour peu qu'ils ne regardent pas dans notre direction, on peut être sûr de ne pas être vu.
On retrouve ainsi toutes les bases de ce qui constituera plus de 10 ans plus tard le sacro-saint Metal Gear Solid. Les objets cultes sont également là, tel le carton (d'une efficacité redoutable) pour se cacher à la vue de ses ennemis, le Codec pour discuter avec ses supérieurs qui donnent toujours des conseils avisés, mais également les clopes pour détecter les lasers, les jumelles et j'en passe. Le point sur lequel il se différencie vraiment de ses cadets est son scénario, avec une trame plutôt simpliste malgré un twist final intéressant (que tout bon fan connaît déjà). Il n'empêche que les rares dialogues sont très amusants, notamment les boss, kitschs au possible.
Un jeu que tout fan de la série se doit au moins d'essayer, pour comprendre les bases des Metal Gear plus récents. En tout cas, rien ne laissait présager à l'époque que la saga allait avoir un background aussi immense qu'intéressant...