Little Metal Gear That Could.
Kojima a trop laissé de libertés à son équipe pour concevoir MGS4.
Kojima est déçu de son MGS4.
Kojima est pas content.
Alors, sans doute un peu sous la pression de Konami+Sony qui lui interdisent de déclarer terminée une franchise qui leur rapportent autant, Kojima reprend les choses en mains.
On aurait pu s'attendre à un désastre à l'ampleur de MGS4 dans le 'milking' de la saga, qui devrait d'un point de vue scénaristique jouir d'une fin méritée. Heureusement, incroyablement, effroyablement, Kojima montre qu'il est encore capable, et de très loin, de créer des chefs d'oeuvres.
Peace Walker restera en second plan du fait qu'il sort sur console portable, et ce "petit" Metal Gear est ironiquement le plus dense de tous. La structure du gameplay est assez transformée, mettant moins l'accent sur le côté cinématographique de l'expérience et en embrassant pleinement, pour une fois dans la saga, son côté ludique.
Devant vous, rien que le plus fun à jouer de tous les MGS, et ce malgré une prise en main compliquée à cause des contrôles de la console. Dense, long, diversifié, tout simplement complet, un sans faute.
Et miraculeusement, tous les autres points ont subi ce travail d'orfèvre. Il est simplement sensationnel de s'apercevoir que la musique est grandiose, que les personnages sont charismatiques, fouillés et intéressants, que la durée de vie peut facilement dépasser les 30, 40, 50 heures, que les graphismes sont excellents, que le scénario est bien plus complexe, intense et poignant qu'il peut n'y paraître au premier abord.
Une merveille qui n'a pas le charme d'un MGS, le génie d'un MGS2 et la finesse d'un MGS3, mais qui les surpasse tous partout ailleurs.
Et peut-être l'un des final les plus intenses qu'il m'ait jamais été donné d'éprouver en jeu vidéo.
Kojima, il faut le savoir, est loin d'être humble, et son manque affligeant de modestie est disponible à l'observation, à même le jeu.
Putain Hideo, si tu savais comme tu le mérites.
"We will forsake our countries. We will leave our motherlands behind us, and become one with this earth. We have no nation, no philosophy, no ideology. We go where we're needed, fighting not for countries, not for government, but for ourselves. We need no reason to fight. We fight because we are needed. We will be the deterrent for those with no other recourse. We are soldiers without borders, our purpose defined by the era we live in. We will sometimes have to sell ourselves, and services. If the times demand it, we'll be revolutionaries, criminals, terrorists. And yes, we may all be headed straight to hell. But what better place for us than this? It's our only home. Our heaven and our hell.
This..."