Un jour, un mec a eût une idée bizarre. Il a décidé d'utiliser le média cinématographique pour véhiculer un propos beaucoup trop complexe pour ce dernier.
Pour vaincre la guerre, il faut devenir la guerre...
Tu peux regarder le film en boucle, tu peux regarder d'autres films du même type en boucle, tu peux faire des analyses, des contre-analyses, t'arrives toujours au même résultat : tu ne comprends pas ce que le gars a voulu te dire quand il l'a prononcé. T'as beau la mettre dans la bouche de Stallone, ça ne change rien et tu pourrais le mettre dans la bouche de Shwartzy ça ne changerai rien non plus. Le média cinématographique n'est juste pas adapté, il est trop archaïque et loin d'être suffisament empathique pour faire ressentir un propos aussi complexe que la projection de son interlocuteur (le spectateur) dans un concept abstrait (la guerre tel qu'Hollywood l'a définie).
Pour vaincre la guerre, il faut devenir la guerre...
En 1996, Nazca a une riche idée. Reprendre ce propos que le cinéma n'a jamais réussi à véhiculer, et en faire un jeu vidéo pour faire comprendre au monde entier ce que Stalone a voulu dire. Tu vas te faire troller façon space invaders à coups de boulettes, tu vas bondir dans tous les sens façon Mario, tu vas courir jusqu'à être nerveusement hyper sensible, et jamais tu ne devras faillir comme Joe Musashi te l'a appris.
Ce qui t'attend, c'est pas une réunion de famille, c'est des trucs que tu n'aurais jamais pu imaginer dans tes rêves les plus cauchemardesques. "Super Vehicules". Tes seules ressources: un couteau pour trancher tout ce qui t'approche, quelques grenades pour exploser tout ce qui est massif, un tank capable de sauter et de résister aux assauts, et quelques flingues tout droit sortis des enfers dont le fameux "Heavy Machine Gun".
Parce que ce qui t'attend, c'est pas la mère noël en maillot de bain.
Ce qui t'attend, c'est la guerre.
Un jour Tango (Stallone) a dit à Cash (Russel)
Rambo : c'est une pédale !
Derrière cette homophobie inconsciente (et pas vraiment réfléchie), se cache la seule vérité de Metal Slug.
Rambo : c'est pas une pédale, c'est une putain de grande gueule. Moi je ne parle pas, car pour vaincre la guerre, il faut devenir la guerre. Et la guerre, ça n'a jamais appris à parler.
Marco Rossi.
PS: I am your nightmare (senscritiquien) a dit.
Metal Slug possède une histoire mais elle n'est pas expliqué dans le jeu. Même pas une ligne de dialogue, même pas une seule voix ni d'écran d'explication. C'est vraiment dommage car après avoir trouvé l'histoire en question je ne pense pas que ça aurait été compliqué de faire juste une ligne sur l'écran d'accueil pour au moins dire au joueur pourquoi est ce qu'il se bat.
Okay, oublié cette critique. Le jeu vidéo est trop archaïque comparé au cinéma.