À mi-chemin entre le survival horror, le FPS et le jeu d’infiltration, Metro Exodus est une oeuvre post apocalyptique à l’ambiance particulièrement travaillée.
Développé par le studio ukrainien 4A Games, Metro est également basé sur une série de romans russes écrits par Dmitri Glukhovski. On y suit l'histoire d'Artyom, survivant de l'apocalypse nucléaire, qui se terre avec une poignée de survivants dans le métro de Moscou.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, Metro Exodus n'est pas un pur monde ouvert. Ici, 4A Games fait le choix de nous transporter de zone en zone selon les étapes marquées par le train, et le jeu est donc découpé en une poignée de grands chapitres, qui nous emmènent chaque fois dans un environnement ouvert très différent. Marécages peuplés d'horribles créatures, désert aride, forêt luxuriante, mais non moins dangereuse… Le studio met un soin particulier à nous présenter chaque nouvelle étape et à nous plonger dans une ambiance très différente à chaque fois.
Ici, c'est le sentiment de solitude qui prime, la certitude que l'on doit avant tout survivre et que nous sommes beaucoup trop petits et faibles pour ce monde hostile. Cela transpire par la direction artistique, donc, mais également par l'obligation de compter chaque balle, et de faire extrêmement attention à l'endroit où l'on met les pieds (il est parfois plus intéressant d’éviter les ennemis plutôt que de les affronter). En termes de gameplay, cela se traduit par la nécessité de récolter constamment un maximum de ressources (sur le corps des ennemis, dans les maisons abandonnées), pour fabriquer des kits de soins, filtres et autres munitions. Le jeu pousse le vice jusqu'à prendre en compte l'usure des armes, qu'il faut ainsi régulièrement nettoyer pour éviter qu'elles perdent en efficacité. L'arsenal des armes est diversifié, avec de nombreuses améliorations possibles.
On se retrouve au final dans un FPS très orienté survie, qui nous force à avancer doucement.
Cependant, j'ai trouvé que le jeu comporte plusieurs points faibles. On peut notamment parler des temps de chargement interminables (4min30 pour lancer le jeu). C’est beaucoup plus long que la normale, sachant que les différentes maps ne sont pas si énormes comparées à d’autres jeux. Et on tourne aux alentours des 45 secondes lorsque l’on meurt.
On peut aussi parler de l'intelligence artificielle des adversaires, qui n'est pas au niveau. Passe encore pour les créatures monstrueuses, ici c'est surtout le comportement erratique des humains qui pose problème. Ces derniers ne vous voient souvent qu'au tout dernier moment (ce qui facilite grandement l'infiltration) et ont très régulièrement des réactions étranges.
D’une manière générale, le jeu est truffé de bugs.
Enfin j’aurais aimé une durée de vie plus longue (une vingtaine d’heures pour ma part), et surtout une autre fin. La mort prématurée et inattendue du héro m'a personnellement laissé perplexe et sur ma faim. Il y avait largement la place pour explorer un dernier monde où il aurait éventuellement pu vivre.