Dans une période foutrement nostalgique, où après avoir poncé Anno 1800 plus de 15 ans après mes premiers pas sur 1602 (et quasi rien entre), je me lance sur HOMM 7, plus de 15 ans après avoir limé le troisième opus.
S'il est difficile de se relancer dans une saga quand on en a de bons souvenirs, c'est qu'on a peur de la douche froide. Et cet opus me laisse mitigé.
Premier choc, la technique. Si les artworks statiques des villes sont sympas, j'ai l'impression que le jeu fait quand même sacrément pré-2010. Et je ne parle pas des animations pas folles, notamment lors de l'attaque de certaines unités.
Deuxième choc, la campagne. Sans m'attarder sur le scénario, elle est, à mon sens, clairement mal calibrée. Il n'y a qu'à voir la 3ème mission, que l'on doit terminer en vainquant un héros aux centaines de créatures (quand certaines unités n'atteignent pas le milliers d'éléments). Alors c'est bien mignon, mais quand on ROULE littéralement sur l'intégralité de la carte pour se manger un mur pareil sur la fin, c'est clairement frustrant. Et il semble que je ne sois pas le seul à avoir été rétamé lors de cette mission.
Bon, passons. Ce que je me souvenais aimer dans la saga, c'était les grandes cartes, sans vraiment de scénario, où il fallait juste défoncer tout le monde. Et... bingo, on peut faire ça. Il y a même des mini-scénarios, et pour ceux que j'ai testé, c'était clairement moins n'importe quoi que la campagne.
Je râle beaucoup. Mais je retrouve aussi de bonnes sensations : le plaisir de se construire une bonne armée, la stratégie des combats, les sorts du héros... Mais je me sens quand même pas mal frustré par cette histoire de calibrage. Car même sur le cartes annexes, on se retrouve à rouler sur toutes les créatures et groupes neutres, pour n'avoir qu'un (tout petit) peu de challenge sur les héros adverses.
Et voilà qu'en voulant dire du bien je me retrouve encore à ressasser les défauts du jeu...