Après un premier opus dont la découverte avait marquée mon expérience du jeu vidéo, j'étais impatiente, au bout de 8 ans d'attente, de pouvoir enfin mettre les mains sur cette suite/reboot/prequel. Quelle n'est pas ma désillusion, les promesses d'un monde ouvert m'avaient principalement inspirée de la méfiance, j'étais dans le juste.
J'ai eu mon premier choc quand le jeu m'a conseillé" d'acheter une bd, Mirror's Edge Exordium, pour savoir pourquoi Faith s'était retrouvée en prison. Pardon jeu? Dois-je encore sortir mon portefeuille après t'avoir acheté 70 euros pour avoir le droit à l'histoire complète?!
Enfin passons, essayons de lui laisser une chance à ce Mirror's Edge, même s'il commence bien mal. Catalyst nous démontre à quel point ça ne marche pas, la magie de l'Open World, ici n'opère pas. Récupérer des items partout sur une map aussi grande qu'insipide, vide et sans âme, pour prétendre à passer des niveaux 10 exp par 10 exp, et ainsi débloquer des compétences, dont là aussi je peine à trouver le sens, perd de son intérêt au bout de dix minutes de jeu, soit une fois qu'on a passé le tuto.
Le jeu a ses moments, quand il redevient linéaire, les contre-la-montre nous permettent de toucher du doigt les sensations qu'on avait tant aimées vivre dans le premier opus. Surtout si le jeu ne nous fait pas tomber dans le vide pendant ces quelques minutes alors que "bon sang mais bien sur que si j'ai appuyé sur cette fichue touche pour courir sur ce fichu mur!!". Les missions principales sont quant à elles funs, la plupart du temps, on enchaîne les passages riches et mouvementés, on court sous des pluies de balles, on saute, on glisse, on se balance, on bouscule, Mirror's Edge tu es là! Mais très vite on est de nouveau frappé par la dure réalité, le jeu trouve encore le moyen de casser le rythme dès qu'il devient intéressant, par un combat beaucoup trop long, ou simplement parce que la mission est finie et qu'on doit mettre un point de repère dans le menu carte pour aller au suivant, ou s'y téléporter, lassé d'emprunter vingt fois les mêmes routes.
Non décidément, Mirror's Edge Catalyst, je crois que toi et moi n'avons plus rien à nous dire. L'open world t'a tué. Tu es vide, ton scénario est sans âme, tes bugs graphiques sont lassant, tes bugs de contrôles sont des plus frustrant, tu devrais avoir un rythme surboosté, et pourtant je passe mon temps entre frustration et ennui. Je te regarde te saborder. Je suis soulagée de ne pas devoir assister à ce spectacle plus longtemps qu'une dizaine d'heure à peine. Parce que pour résumer mon expérience Mirror's Edge Catalyst, je n'ai pas fait ce jeu, je l'ai subi.