Wonder Boy in Monster World V

Mon premier Monster Boy et je ne suis pas déçus ! Cette série m’a longtemps fait de l’œil dans un Gameplay RPG et je n’avais pu y toucher, les épisodes étant sortit sur de vieilles consoles. J’avais bien essayer Dragon’s Trap en émulation mais l’austérité, le gameplay rigide et le level design plutôt planplan ne m’ont pas incité à continuer. Je veux bien laisser une seconde chance avec son remake Switch mais vu que c’est surtout une refonte visuel et sonore, ça revient au final au même. Quoiqu’il en soit, le retour de la série se fit remarqué, mais en même temps était développé un nouvel épisode qui à l’origine était un jeu indé : Flying Hamster 2, devenu je ne sais trop comment le Wonder boy que nous avons aujourd’hui.

Il s’agit donc d’un Metroid like (et non vania, nuance !) qui comporte son lot d’ennemis retors, de pouvoir à débloquer pour aller plus loin et d’aller retours où se mêle plate forme et énigme. La différence majeur avec les autres jeux du genre, qui commences à pulluler depuis quelques années, étant que le gameplay met beaucoup l’emphase sur les énigmes et autre puzzles. Le coté positifs c’est que les situations sont varié et ingénieuse. Bref, si vous aimez les donjons à la Zelda vous serez servis. Le petit coté négatif étant que contrairement à un Metroid ou Bloodstained, le rythme en pâtis et au lieu de traverser les sales en toute rapidité, ça a plutôt tendance à ralentir le rythme. Du moins la première moitié ça va mais dès le volcan on enchaîne les situations qui demandent de cogiter ou de bien analyser l’environnement, ce qui peut être assez lourd d’une certaine façon.

Pour donner corps à toutes ces énigmes, Jin le héros a reçus un maléfice de son oncle qui lui fait prendre différentes formes animales. L’occasion de débloquer pas à pas de nouvelles transformations qui auront leurs lots de pouvoirs : serpent qui peut se faufiler dans les interstices, cochon qui révèle les éléments cachés, grenouille qui se sert de sa langue comme grappin, etc. Et encore je n’ai relevé que peut de possibilité, la grenouille par exemple peut nager librement sous l’eau, à contrario du cochon qui coule ou de toute autres formes qui flottent. Aucun pouvoir n’est mis de coté et ils sont suffisamment bien distillé pour que l’on ne débloque pas tout d’un coup, ce qui aurait fait répéter les situations. Entre les sales à retourner dans le temple, ou la lumière à diriger dans le manoir hanté, il y a de très bonnes trouvaille et on ne s’ennuis pas. A cela s’ajoute l’équipement, qui au delà d’augmenter les stats (plus de forces, de défenses) confère aussi des pouvoirs (Bottes de glace pour marcher sur la lave, tunique brillante pour voir dans le noir, etc) ce qui renouvelle encore plus les situations. La plate forme est bonne, tout aussi varié et pas prise de tête avec son lot de passage un peu tendu (rebondir sur des ennemis, plate forme qui s’écroulent…) et des boss globalement tous réussi et fun à combattre. Pas trop dur, varié, pas trop long, bref réussis.

Pourtant beaucoup se plaignent de la difficulté. Disons qu’elle est par moment mal calibré, avec des situations proche du die & retry. Un obstacle ou un ennemis aux coups fatales et c’est repartis pour retraverser 2 ou 3 couloir avant le prochain checkpoint. Par moment ça peut être très agaçant, je pense par exemple à cette descente sous l’eau où il faut soigneusement esquiver les mines… Quelques énigmes retors qui peuvent usé (notamment au manoir où ça devient labyrinthique et peu claire). Mais dans l’ensemble ça passe, il faut juste prendre son mal en patience. Au final que reprocher à ce Monster boy ? Pas grand-chose : Une DA très propre et très « lisse » qui me rappel des productions mobile/ flash d’internet. C’est très beau mais bizarrement je trouve que ça manque d’une certaine âme. Je suis plus fan du remake de Dragon Trap. Le scénario ne casse pas trois patte à un canard et on finit l’histoire sans grande satisfaction tellement c’est prévisible et sans grand intérêt, mais les dialogues ne s’éternisent pas, sont parfois amusant et l’univers est constitué de personnages sympathique. Le Level design est complexe avec son lot de sales secrètes, il y a des téléporteurs pour gagner du temps mais au final je trouve que ça manque de connexion entre les zones, pour un univers plus « organique »/ connecté/ complexe. Je pinaille. Le seul vrai gros reproche que je ferai à ce jeu au final c’est son manque de contenue annexe. Il y a des objectifs secondaire (explorer la carte à 100%, ce qui inclus d’ouvrir tout les coffres, trouver toutes les truffes et les partitions) mais ça manque à mon gout de mini jeux et autre élément triviaux et surtout de bonus ! Aujourd’hui on est habitué à être récompensé par un p’tit mode galerie, un new game + et autre boss rush, ici rien du tout. A Coté de Bloodstained par exemple il semble un tantinet vide et sans replay value.

Pourtant le jeu reste long dans son genre : 15h pour le finir, sans doute un peu moins si je n’avais pas bloqué sur certaine situation, ce qui reste tout à fais correct. Le monde est vaste et très varié (cascade, plage, volcan, ciel) et remplis de secret bien pensé, rien que mettre la main sur le set complet de l’équipement d’or prend du temps. Il y a moyen d’avoir des indices sur l’emplacement des secrets pour qui ne voudrai pas perdre son temps à tourner en rond, bon point ! Enfin, la bande son signé par plusieurs grand noms : Michiru Yamane (Castlevania), Yuzo Koshiro (Street of Rage), Motoi Sakuraba (Tales of) pour ne citer qu’eux, participent à une OST excellente qui est peut être trop souvent énergique (faut aimer les remix rock avec une pointe d’électro) mais avec quelque doux morceaux (la sale des truffes, plutôt mélancolique). Les ¾ des musiques sont des perles et rendent la traversé des lieux encore plus motivante et magique.

Plutôt long (surtout pour qui recherche le 100%), varié, jolis, ingénieux, univers sympathique, ce Monster boy est assurément une bonne pioche que tout fan de plateforme-aventure ce doit d’y jouer ! Une bonne surprise donc car je craignais pour la durée de vie, mais au final ça va et le level design et le game design sont si excellent et l’univers si charmeur, le tout avec une progression très bien rythmé, que j’ai passé une dizaine d’heure de plaisir dans ce royaume pas si maudit que ça.