Moon Patrol
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Moon Patrol

Jeu de Irem Corp. et Williams Electronics Games (1982Atari 5200)

La Lune, déserte ? ahahahahahahah !!!

Lorsque j’ai finalement acquis la PSP au début de l’année 2008, j’ai fait comme tout le monde : je l’ai "customisée". Ceci, afin de pouvoir y installer moults émulateurs en tous genres. Le premier que je lançai fut celui basé sur la Colecovision, et je constatai avec joie qu’un jeu était déjà pré-installé : Moon Patrol. Trouvant le dit-jeu sympathique et cherchant à en savoir plus sur lui, j’appris avec un certain étonnement qu’il n’avait jamais été développé sur cette machine, et que c’était un homebrew (j’étais doublement content, car j’avais aussi appris un nouveau mot).


Finalement, j’essayai sur un autre émulateur une version de Moon Patrol tout ce qu’il y avait de plus officielle, celle de l’Atari 5200 ; une occasion idéale de faire un coup-double en m’intéressant à une machine qui m’était jusque-là totalement inconnue…


Sur l’Atari 5200, le jeu est légèrement moins joli, moins détaillé, laissant fortement penser que la Colecovision était vraiment "le foudre de guerre" de son époque… Rien de rebutant cependant, et l’évolution par rapport aux graphismes de la rudimentaire Atari 2600 était bien là. Le plus étonnant avec ce Moon Patrol, c’est qu’il gère le défilement parallaxe, alors que j’ai longtemps pensé que Super Mario Bros. etait le premier jeu de plateforme à l’avoir fait…même si Moon Patrol n’est pas à proprement parler un jeu de plateforme pur…


Le défilement parallaxe ? Pour rester concis, c’est le fait de faire défiler les différents plans composant le décor à des vitesses différentes afin d’en accentuer l’effet de profondeur ; plus le plan est éloigné, plus la vitesse de défilement est basse, et inversement. Ce procédé a largement été utilisé dans les dessins animés, particulièrement les cartoons de la Warner…


Revenons à Moon Patrol. Celui-ci propose un mix des genres appréciable, puisqu’il combine des éléments de shoot à de la plateforme. À bord d’un véhicule lunaire, on doit traverser un parcours semé d’embûches, en reliant -littéralement- un point A à un point Z. Le parcours est ainsi divisé en cinq secteurs (A-E, E-J, J-O, O-T, T-Z), dont les jonctions servent à la fois de checkpoints et d’aires de repos pour souffler un peu.


L’action est assez intense dans Moon Patrol : déjà, le scrolling est continu, ou plutôt l’engin avance de lui-même, tout au plus peut-on accélérer ou ralentir la cadence. Les ennemis, de multiples sortes, nous assaillent aussi bien depuis les airs que depuis le sol, contre lesquels on peut répliquer grâce à deux canons, l’un à visée horizontale (à portée assez réduite), l’autre à visée verticale. Comme si ça ne suffisait pas, en plus de combattre les vaisseaux aliens, missiles téléguidés et autres tourelles, il faut également prendre en compte les aspérités du terrain, que ce soit les énormes rochers ou les crevasses, les zones minées, ou encore ces espèces de plantes carnivores qui ne dépareilleraient pas dans un opus moustacho-plombiesque. Bref, quelque chose me dit qu’on veut notre mort…


Jusqu’à récemment, je n’avais jamais été très loin dans Moon Patrol : je ne connaissais donc que le parcours d’entraînement (le "beginner", avec le bolide violet), et le premier parcours véritable, sobrement intitulé "champion 1". Avec un peu de persévérance, j’ai finalement atteint le dernier parcours, le "champion 3", dont le timing est atroce dès le premier secteur, et le parcœurisme obligatoire… Quand on associe ce pic de difficulté soudain à l’environnement sonore assourdissant (la petite boucle musicale est chouette, mais les tirs jaillissant de partout sont stridents au possible), il y a de quoi avoir envie de s’arracher les cheveux par poignées… Bref, un conseil, évitez de jouer au casque…


Moon Patrol est en définitive un jeu très sympa. Frénétique, plutôt joli et ne ramant pas d’un pet, il est de plus jouable à deux, même si ça n’est malheureusement qu’en alternance. Un mode coop’ à bord du même véhicule lunaire avec chacun contrôlant l’un des canons aurait sans doute fait grimpé la note à 9…

Wyzargo
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le 17 nov. 2016

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