Un jeu qui sait exploiter une 2D harmonieuse, extrêmement esthétique, une jouabilité sans faute et un univers dont le moindre détail a été soigné, une excellente surprise.
On peut éventuellement reprocher à Muramasa de faire davantage la part belle à l'action plutôt qu'à la stratégie (pas besoin d'être un hardcore gamer de RPG pour boucler aisément le titre à 100%). Par conséquent, sa difficulté est un rien trop légère et sape la durée de vie du titre.
Les graphismes sont de toutes beauté : bien animés, colorés et très divers, ils nous plongent dans le Japon traditionnel avec un graphisme légèrement cartoon sans être enfantin, l'animation des personnages et ennemis est parfaitement fluide.
En terme de maniabilité, les deux personnages répondent au doigt et à l'oeil, les combats sont énergiques sans être brouillons, les mêlées ne remplissent pas l'écran au point qu'on tape au jugé, aucun lag à déplorer lors des combats, bref, du tout bon.
Les musiques complètent merveilleusement l'immersion : épiques et pêchues, elles rythment l'action avec efficacité.
Quels sont les défauts de Muramasa, alors ? Car le titre en a, ils justifient les deux points qui le séparent de la perfection.
Tout d'abord la difficulté et la durée de vie qui comme je le disais sont un rien faiblardes : sans être un hardcore gamer, j'ai fini le jeu à 100%, quêtes optionelles inclues donc, sans vraiment rencontrer de résistance (un ou deux boss un peu plus hargneux qui m'ont obligé à un second essai avant d'en venir à bout).
Comme je le disais, en terme de stratégie, malgré les possibilités de l'inventaire, le jeu reste assez limité, notamment en raison de sa difficulté : taper suffit amplement dans la majeure partie des cas.
Ensuite, j'ai été assez déçu de constater que la seule chose qui différenciait les deux persos jouables étaient leurs scénarios : certes, c'est déjà un excellent point mais je m'attendais à ce que les personnages aient des capacités ou un maniement différent. Les différences de gameplay entre eux sont infimes, pour ne pas dire inexistantes.
Enfin, un gros point noir, même s'il n'est pas réellement inhérent à la qualité du jeu : l'absence de traduction. Les deux scénarios sont relativement poussés pour un jeu d'action mais les dialogues sont longs et à moins de maîtriser sans mal la langue de Shakespeare, vous serez tentés de passer les textes sans les lire, vous privant d'un pan intéressant du soft. Je ne vais pas revenir sur le foutage de gueule des éditeurs qui ne se donnent plus la peine de traduire leur titres et déploreront ensuite la chute des vente...Souhaitons que cette négligence n'enterre pas Muramasa, c'est un jeu qui mérite que l'on s'y arrête, tant il frôle la perfection.
Aux amoureux de yôkai, de yurei, de folklore japonais, foncez, les yeux fermés, si vous n'avez pas de PSvita, achetez-en une, si vous n'avez pas d'argent piquez la sienne à votre soeur/frère/cousin/voisine mais foncez.