Need for Speed: Most Wanted
6.9
Need for Speed: Most Wanted

Jeu de EA Black Box et Electronic Arts (2005PlayStation 2)

Ce jeu est un divertissement pour délinquant. Une fois qu'on a compris ça, on peut s'y mettre sans aucune culpabilité !
L'histoire est dans le fond simple : on incarne un jeune Thug Life qui arrive à l'agglomération américaine fictive de Rockport City, au volant de sa BMW M3 GTR, l'une des bavaroises les plus énervées de sa génération. Une fois sur place, le réseau de fous du volant local montre immédiatement son hostilité et cherche à prouver qui sont les patrons. Qu'à cela tienne, on a dès le début du jeu l'occasion d'infliger de véritables raclées aux plus téméraires d'entre eux !
C'est assez drôle de les voir pleurer leurs mamans lorsqu'ils perdent leurs courses les unes après les autres, jusqu'au moment où l'un d'entre eux, un certain Razor, ramène sa fraise, très sûr de lui, à bord d'une Mustang GT à la peinture unique (il a, en tout narcissisme qui se respecte, apposé son nom sur la carrosserie de sa voiture...). Sauf que Razor a un petit truc en plus : il appartient à la Liste Noire, le groupe des 15 pilotes de rue les plus recherchés et les plus dangereux de toute l'agglomération. Pas de quoi être intimidé, me direz-vous ?
La course s'engage contre lui, et le joueur prend naturellement l'avantage (s'il n'est pas trop bête). Arrivé aux 3/4 du parcours, alors que tout semble bien se passer, la M3 présente soudainement des problèmes mécaniques, avec un bruit de carter très désagréable. La voiture ralentit inexorablement, malgré le fait que le joueur malmène la touche X (pour ceux ayant joué sur PS2), et rien ne peut l'empêcher de s'arrêter, sans raison apparente.
Ainsi, Razor remporte la course, "arrivé premier". Ce méchant petit frimeur réclame en gain de victoire la BM, qu'il remorque pour son compte, avant de déguerpir pour échapper à la police. Cette dernière, représentée par le Sergent Cross, considéré comme le meilleur flic de la route du coin, profitant d'une Corvette C6 Stingray comme voiture de fonction, on a déjà eu l'occasion de la rencontrer, et elle n'appréciait guère les performances de notre chère BMW, désormais perdue. On fait un tour au commissariat, mais, rassurons-nous, le joueur est relâché par manque de preuves concrètes à son encontre.
C'est sans compter sur la charmante Mia (Josie Maran :Q, aujourd'hui ayant atteint les 40 piges...) qui vient à notre secours et a bien compris que la panne inattendue de notre bolide n'est pas due au hasard : Razor a effectué un sabotage pour gagner la course. Pas chouette, n'est-ce pas ? Partant de là, la gentille et très sexy Mia nous fournit des planques, sortes de QGs du joueur, et nous permet d'acheter, grâce aux vendeurs du coin qu'elle semble bien connaître, une petite voiture pour pouvoir jouir à nouveau d'un véhicule (mais juste d'un véhicule, hein...). Entre-temps, Razor a réparé la BM et la considère désormais comme sienne. La voiture est tellement efficace qu'il a pu devenir le nouveau n°1 de la Liste Noire à son volant ! Cette injustice ne saurait perdurer...


Tout le jeu part donc de cet incipit, et c'est au joueur de se débrouiller ensuite. L'objectif est clair : devenir LE nouveau Most Wanted, le n°1 de la Liste Noire. Pour cela, il faut se faire remarquer, prouver ce que l'on vaut, et gagner. Tout simplement.


Le jeu est facile à prendre en main et peut convenir à tous les profils de joueurs : ceux qui ne souhaitent pas se torturer la tête avec les vitesses choisiront la boîte automatique, les puristes choisiront la boîte manuelle, et devront donc jongler avec les touches de la manette. Des listes de courses contre d'autres pilotes de rue sont disponibles en permanence, ces mêmes courses pouvant être réalisées à l'infini, ainsi que des sortes de défis de performance à effectuer en solo. Gagner chaque course en finissant n°1, battre chaque record permet de gagner en réputation et de se faire remarquer par les membres de la Liste Noire. Quand le prochain rival de la Liste considère le joueur comme enfin digne de l'affronter dans une course, on le défie et, si victoire, on prend sa place. Ainsi le jeu tourne-t-il autour de cette quête au cours de laquelle on enlève la tête du prochain "ennemi" pour prendre sa position dans la Liste Noire, jusqu'à arriver à Razor, qu'il va falloir défaire contre notre propre M3 !


En parallèle du mode "Histoire", il est possible de réaliser de nombreux défis annexes (avec ses propres véhicules comme avec des engins imposés par le jeu, de la Golf GTI au camion poubelle, en passant par la Lamborghini Gallardo et le petit taxi jaune) ! On observe aussi un mode jeu libre où l'on peut aller où on le souhaite et faire tout ce qui nous passe par la tête, y compris déclencher des poursuites endiablées (mais risquées) contre la police. En conséquence, le jeu a une durée de vie très longue, la partie la plus complexe du gameplay étant la phase d'entre-deux rivaux de la Liste : il faut remporter toutes les courses et les défis pour intéresser le prochain adversaire, tout en accumulant lentement suffisamment d'argent pour améliorer ses voitures, en acheter de plus intéressantes, etc...


Need for Speed : Most Wanted est un jeu attachant, qui me remémore des souvenirs de gamin. Tout est possible (même l'impossible justement !), les limites sont sans cesse repoussées, et même en cas d'échec, il n'y a jamais vraiment de Game Over.


On aime l'ambiance très racaille omniprésente, la bande-son complètement déjantée, la difficulté croissante et bien réelle, les bruits et effets sonores très semblables à ceux de la réalité (sons moteurs, impacts, dérapages...), la longévité de jeu interminable, la tension des poursuites avec la police, les possibilités de personnalisation quasi infinies des voitures, la sensation d'invincibilité qui émane à chaque kilomètre, la possibilité de toucher du doigt (même si juste virtuellement) les voitures de nos rêves, le style No-Limit façon GTA.


On regrette les graphismes qui vieillissent bien mal (2005, PS2... un peu d'indulgence enfin !), le gameplay très vite répétitif, quelques beugs désagréables et parfois très mal venus (surtout en poursuites), les dialogues très Fast and Furious (bagnoles, nanas et testostérone), les personnages bien peu développés, la capacité de stockage des planques qui énerve tôt ou tard, les limites géographiques de la carte.


Malgré tout, NFS MW a été l'un des jeux les plus vendus de son époque, considéré encore aujourd'hui comme un classique absolu de la PS2, et permettait de se détendre les méninges le vendredi soir tout en jouissant d'une sensation de toute-puissance sans limite unique en son genre.
Un jeu de course automobile original et iconoclaste, qui change des circuits (à mon sens ennuyants à souhait) et a ouvert un nouveau genre à lui seul.
Tous les jeunes mordus d'automobiles ont assouvi leurs fantasmes sur ce jeu !

_Bisou-Culte-97_
8

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Créée

le 8 juil. 2018

Critique lue 1.1K fois

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