Après Firewatch et un petit tour du côté d'Oxen Free, je commençais à prendre goût au jeu narratif. Night in the Woods se présentait comme une intéressante suite à dévorer. Enfin, dévorer. Après 8 heures de jeu, quelques scènes et dialogues me sont passés sous le nez.
Tout se repose d'ailleurs sur eux. Les dialogues. Il est quasiment possible d'échanger avec tout les habitants de Possum Prings, la ville où revient Mae, notre protagoniste, dès le début de l'aventure. Les discussions permettent une légère interaction (deux à trois choix possibles par moment), souvent sérieuses mais déraillant vers des réflexions caustiques, ou des vannes bien amenées.
Une ambiance agréable s'installe très vite. On se réveille chaque matin, on croise sa maman dans la cuisine, on sort dehors et hop : direction l'aventure ! La découverte des décors est agréable, tout en fluidité et bien accompagnée par une bande son reposante... Mae et son entourage ont chacun une patte, un phrasé, une attitude bien particulière et léché... Je m'y suis sentit un peu comme chez moi, dans mon voisinage en jouant à Night in the Woods. Et ça, c'est fort comme ressenti.
L'enquête, que l'on trace au fur et à mesure de la partie, n'est finalement qu'un fin fil rouge pour mettre en avant les relations de nos héros locaux. Peut-être ma culture vidéoludique est ici en cause, mais rarement je ne me suis impliqué ou du moins, intéressé aux sorts des personnages (mention spéciale à Béa). Les activités aident beaucoup à s'attacher à l'univers ; entre les répétitions avec un garage band, les soirées pizzas, les défouraillages de bouteilles à la batte, les arrosages de passants...
Il y a énormément de parlotes, si ce n'est que ça, dans Night in the Woods. De rares phases de plateformes, ou d’ersatz de puzzle game... l'important n'est pas là. Il réside vraiment dans les personnages (et j'ai le sentiment de me répéter, mais j'insiste sur ce point).
Je conseille vivement cette expérience vidéoludique car elle m'aura touché par ses nombreuses thématiques abordés, et parce qu'elle m'a aussi rappelé qu'on peut tous avoir des problèmes.... pas toujours faciles à évoquer. C'est une conclusion à peu faiblarde les amis ah ah Night in the Woods fait partie de ses jeux feels good, dont en ressort, si ce n'est grandi, j'en suis persuadé, apaisé. L'histoire en vaut la chandelle.