Night in the woods est un jeu vidéo narratif qui se contrôle comme un jeu de plate forme. Il utilise un style graphique mélangeant les comics indépendants et les albums pour enfant. Il donne au joueur la liberté de se déplacer dans une ville, et fait intervenir une galerie de personnages divers et variés. Le jeu annonce d'entré de jeu qu'il a comme objectif de parler de sujets graves tout en intégrant une grosse part d'humour. Je sais que c'est mal de juger un livre à sa couverture mais là, le pitch fait quand même très envie.
Mae Borowski est une jeune femme / chat qui vient tout juste d'abandonner ses études pour retourner dans sa maison familiale, se situant dans un petit village nommé « Possum Spring ». Alors qu'elle pensait retourner dans sa zone de confort, ses responsabilités vont finir par la poursuivre. Ses parents ont des problèmes d'argents plus ou moins à cause d'elle et ses potes sont plus tournés vers le futur que vers le passé. Un malaise va alors se faire sentir dans la tête de Mae alors qu'elle découvre que sa ville tombe en ruine et que des choses pas très net s'y passe.
Le jeu est découpé en journée chaque jours on aura le droit de choisir librement les activités qui sont mis a notre disposition. On pourra regarder les étoiles, faire de la basse ( ce qui déclenchera un jeu de rythme. Pour moi ça justifie déjà la note ), jouer à un sympathique hack'n slash, parler aux habitants de Possum Springs. Ensuite le joueur aura le choix de passer le reste de la journée avec un de ses amis. On pourra donc faire les quatre cent coups avec Gregg un renard sympathique et hors de contrôle. Ou passer du temps avec Bea une alligator en proie à une crise existentielle. On pourra aussi ( à de très rares occasions ) discuter avec Angus un ours asthmatique et attentionné. De temps en temps la bande d'amis se rejoindra autour d'une bonne vieille « jam session ». Bien sûr si on décide de passer du temps avec l'un plutôt qu'avec un autre certaine parties du jeu nous seront inaccessible. Et c'est là qu'il devient intéressant de refaire le jeu plusieurs fois puisque nos choix nous ouvriront certaines phases de jeu et nous en fermeront d'autre. Ce qui fais qu’après une dizaine d'heure, le jeu me cache bien des choses ( par exemple j'ai très peu parlé à la dame qui disait savoir des choses sur le grand-père de Mae, je ne suis jamais allé à l'église ) Il ne faut pas s'y m'éprendre Night in the wood n'est pas un jeu à la « telltale » dans lequel vos choix ont un gros impacte sur l'histoire. En effet de nombreux événements scriptés viendront structurer l'histoire. Je sais qu'il y en a beaucoup que ça rebute mais je pense que l'histoire qui nous est présenté vaux nettement ce manque d’interactivité.
Je ne dirais pas que l'histoire concocté par le studio « infinite fall » est extrêmement novatrice, on y retrouve un nombre incalculable d'inspirations ( désolé si je me trompe, mais ça sent quand même pas mal le stephen king ), on retrouve beaucoup de clichés, d'ailleurs plusieurs passage m'ont fait extrêmement penser à Scott Pilgrim ( ce qui n'est absolument pas un mauvais point, loin de là ). Cependant Night in the woods réussi à rester mémorable, grâce à son intrigue parfaitement bien structurée. Mais surtout grâce à l'écriture des personnages, je retient tout particulièrement l'énigmatique Germ, mais surtout Bea ( avec qui j'ai passé la plus grosse partie du jeu ), son hésitation entre prendre sa liberté et être responsable et loyal envers son pére était très intéressante. Les scènes de discutions entre elle et Mae étaient touchante et douce-amer. Le message politique de Night in the woods vaut aussi le détoure. Les antagonistes du jeu forment un culte assassinant les personnes inutiles à la société et dont les motivations sont de rendre à Possum Spring sa splendeur d’antan. Si cela peut de prime abord paraître peu subtil lorsque l'on réfléchi on se rend compte que de nombreux éléments du jeux servent à comprendre la monté en puissance de cette pensé politique. Je trouve que les différentes liaisons faites avec notre monde sont plutôt ingénieuse.
Mais plus que son histoire où ses thématique, c'est surtout son ambiance qui rend l’œuvre de « Infinte fall » unique. La B.O et ses airs nostalgiques, la lumière jaune dans laquelle baigne l'ensemble de la ville, les petites blagues glissées dans les répliques, les phases de jeu ou le gameplay change complètement. Tous ces éléments s'assemblent à de nombreuses reprises pour former des moments très singulier, des moments inoubliable qui ont réussi à me toucher. C'est vraiment cela le plus gros point fort du jeu, à certain instant il a réussi a me faire oublier que j'avais en face de moi une ville cartoonesque et des animaux anthropomorphiques, j'avais l’impression de voir quelque chose réel. Je trouve que c'est grâce à son style très épuré que le jeu réussi à accomplir tout cela, si il avait été réaliste, le jeu aurait été trop « rentre dedans » et au final nettement moins efficace.
Je pourrais encore dire beaucoup de choses, je pourrais m'étaler pendant des heures en parlant de comment telle scène était génial, de comment tel mini-jeu était fun. Mais le plus important comme je l'est dit plus haut, c'est que « Night in the woods » m 'a marqué et je pense réellement qu'il a tout pour devenir culte.