Ce n'était pas gagné car le début me laissait perplexe, sans compter le gameplay un peu bidon, mais à force, on s'y fait, et on se laisse bercer par le jeu, tout simplement. Odin sphere donne l'impression au départ d'être différent de ce qui se fait souvent dans le monde du jeu vidéo. On a envie de brandir la boite et de le montrer à tout le monde en clamant « Regardez ! Un jeu vidéo peut être autre chose qu'un bonhomme qui tue des gens ! ». On lance le jeu : c'est superbe. La 2D est magnifique et arbore non pas un design manga mais un truc qui se rapproche pas mal des illustrations de livres de contes. La musique est vraiment bien, et la mise en scène stylée. Puis vient le gameplay, et là on déchante : Le but est de vider le tableau en tuant tout les ennemies pour passer au niveau suivant jusqu'au boss. A croire que le jeu vidéo est maudit et qu'il était impossible de faire autre chose. Car oui, Odin sphere est un beat'em all bébête déguisé avec des bouts de RPG. Pourquoi ne pas en avoir fait un jeu d'aventure, genre un point and click par exemple ? Quand je veux jouer un beat'em all, je veux un univers violent avec un gus fait pour castagner des méchants. Bref, le gameplay d'Odin sphere se marrie mal avec son design.
En soit, ce n'est pas très amusant, mais ça se laisse jouer. Le jeu dispose aussi de bonnes idées comme par exemple le système de cuisine pour gagner de l'XP : il faut se rendre au village pooka qui dispose d'une cuisine et d'un café. Bon, les pookas sont sympa, mais il faut « les aider ». Chez eux, il faut leur ramener des recettes et des ingrédients pour qu'ils daignent faire de la cuisine (!). Avec le temps, ça devient finalement assez marrant comme système, surtout qu'il y a la bouffe qu'on consomme sur place ou qu'on peut emporter ce qui change pas mal de chose en fait.
Mais bon, si on joue à Odin sphere, c'est aussi et surtout pour ses putains de graphismes ! De la 2D de bonne qualité, qui a vraiment un très bon style. On est loin des clichés du manga, même si le jeu a parfois ses « divergences » : beaucoup de personnages féminins sexy. Il suffit de voir les fées et surtout le personnage Velvet, sorte de petit chaperon rouge en porte jartelle avec un effet de rebond sur ses seins. Mouai, mais je ne vais pas bouder mon plaisir après tout. Et puis il y a jojo lapin et tout ses potes qui sont de la partie. Ha zut, je voulais arrêter les sarcasmes.
Le tout nous raconte une histoire de chaudron qui va amener l'armaggedon sur le continent. Les 5 personnages que l'on incarne auront chacun leurs histoires qui tourne plus ou moins autour de ces événement. On les incarnes chacun leurs tours, donc il faut d'abord finir l'histoire d'un des personnage pour passer au suivant. Un scénario ma foi rondement mené qui se laisse savourer, même si on se paye des rallonges un peu grossière parfois. Ha, aussi, quel dommage que les dragons, qui sont aussi classe et qui incarne des êtres supérieurs, servent de boss que l'on rencontre souvent. D'ailleurs, c'est un des trucs un peu bête d'Odin Sphere : on se bat contre des boss surpuissant, des dragons, la reine des morts (qui a de biens gros nichons pour une reine des morts), Odin, etc. Et en fait de boss surpuissant, ils se font battre chacun 3 ou 4 fois dans l'histoire, ce qui nuit un peu à leurs images d'être tout puissant (et puis bon, se retaper plusieurs fois les mêmes boss)
Odin Sphere a la réputation d'être difficile. A cela, je vais faire une réponse précise : Oui, Odin Sphere est dur, mais pas de la manière dont on le croit. La difficulté du jeu va être d'affronter les boss et d'avoir le bon niveau d'expérience pour. A cela, rien d'extraordinaire, sauf que, lorsqu'on sait que les boss sont recyclés à chaque personnage. Chacun sait que ce qu'il y a de dur dans un boss de jeu vidéo, c'est de trouver la méthode pour le battre. Une fois trouvé, le battre est assez facile ! Et bien pour Odin sphere c'est pareil. Et si ces boss sont recyclé le long du jeu, et bien du coup, il ne sont dur à battre...qu'au début du jeu ! Et rappelez vous les recettes de cuisines à trouver tout le long du jeu pour pouvoir gagner de l'XP de façon assez pépère ? Et bien du coup... Au début, on en a nécessairement moins qu'à la fin ? Et du coup... il est plus difficile de monter en niveau au début du jeu qu'à la fin ! Bref, les boss + les recettes sont deux éléments du jeu qui le rendent très difficile les 10 premières heures, et beaucoup moins pour les suivantes ! Vous conviendrez que c'est généralement l'inverse dans les jeux vidéo. Pourtant, le constat est sans appel, en sachant que chaque personnage ont le même nombre de chapitre : il m'a fallut 9 heures pour finir l'histoire de Gwendolyn (la 1 ère), 5 heures pour celle de Cornelius (la 2nd), 4heures pour celle de Mercedes (la 3ème), et 3 heures pour celle d'Oswald (la 4ème). Pour la 5ème histoire (Velvet), les développeurs se sont réveiller un peu et on monter un petit peu le niveau de difficulté (et puis, avec toutes ses recettes, j'ai plus recherché à faire de l'XP). Bref, OUI, le jeu est dur, mais seulement au début. Forcez vous un peu et n'hésiter pas à faire le l'xp bête et méchante sur les niveaux précédent : c'est beaucoup plus facile et ça revient au même, car ce n'est pas la puissance de l'adversaire qui vous donne plus d'XP, mais juste les phozons qu'il libère !
Le truc bien, c'est que la fin met tout le monde d'accord finalement : des boss grandioses, une ambiance à tomber, le scénario qui aboutit à quelque chose de très sympa et assez original...WOW ! Alors qu'on commençait à prendre goût au gameplay, les développeurs se sont vraiment déchiré pour un final grandiose. Et on est alors aux anges !
Bref, je ne peux que vous recommander Odin Sphere, sur lequel j'ai tout de même passé un bon moment, même si le gameplay m'a assez déplut au début.