OlliOlli
6.5
OlliOlli

Jeu de Roll7, Devolver Digital et Curve Digital (2014PC)

Quand j’étais petit un jour je faisais du skate dans la rue en face de chez moi (on a tous essayé !). Je voulais faire une petite figure, j’ai pris de l’élan… puis une roue de mon skateboard s’est bloquée à cause d’une pierre. J’ai été éjecté et j’ai fait exprès de rouler sur 4 ou 5 mètres pour donner du style à la chute. En me relevant, l’air de rien j’ai dit que tout allait aux gens avec moi, puis je suis rentré. Résultat : pied cassé et un fou rire général dû à la chute. La classe.



Tony Aigle



Olliolli avait fait plus ou moins sensation lors de sa sortie sur PSVita en janvier dernier. Il s’agissait d’un petit jeu indé qui nous permettait de jouer un type sur son skateboard sur un plan 2D. Mi-runner, mi-jeu de plates-formes, il faut simplement terminer un niveau pour passer au suivant. La subtilité c’est que pour marquer des points il ne suffit pas simplement d’aller le plus loin sans se vautrer… Il faudra aussi enchaîner les tricks.


Pour le coup, la jouabilité de Olliolli est assez proche d’un jeu de combat. Pour faire des figures variées il faudra faire des arcs de cercle et appuyer sur des combinaisons de touches, le tout rappelant furieusement un Tony Hawk allégé de la grande époque. Le jeu est extrêmement exigeant car à chaque fois que le personnage décolle du sol, la réception devra s’accompagner d’une pression sur la touche dédiée. C’est à la fois une bonne et une mauvaise idée. C’est plutôt cool car ça oblige à rester concentré tout au long du niveau afin d’enchaîner toujours plus les combos et les figures (ollie, frontflip, 360-shove it, ce genre de trucs)… Mais c’est bordel de frustrant parce que le jeu est assez imprécis. Dans Olliolli il faut une exécution parfaite dans des timings serrés pour marquer le plus de points. A titre d’exemple, plus on attend pour appuyer sur la touche de réception, plus on fera monter le score… Toutefois il arrive que les inputs foirent et du coup nous fassent perdre notre combo, nos points, voire nous mènent à une chute synonyme de retour à la case départ.



Se taper une barre



Le gameplay parfois approximatif de Olliolli ne doit pas être un frein à l’achat. Comme souvent avec les jeux indés la bande-son est de très bonne facture et colle bien à l’action. Le style graphique n’est pas en reste, même si on reste sur de la 2D-pixel assez classique. C’est fait sans génie mais ça a le mérite d’être lisible lorsque l’on enchaîne les figures. Enfin ça c’est vrai pour les 4 premiers univers (la ville, la décharge, la station balnéaire et la base militaire). Le dernier monde quant à lui est plus réussi techniquement au détriment de la lisibilité. Aucune demi-mesure dans Olliolli.


Question rejouabilité par contre on est vraiment sur quelque chose de solide. Impossible du coup de ne pas vous parler du daily challenge. Il s’agit d’un parcours identique pour tous les joueurs. On peut s’entraîner autant de fois que l’on veut dessus, mais si l’on souhaite terminer dans le haut du classement un seul essai validé nous sera autorisé. Une façon comme une autre de faire monter la tension (car oui, c’est stressant !). Enfin, en plus des niveaux normaux et de leur variante “Pro”, il existe des level axés scoring où il faudra faire le plus de points avant de toucher le sol. Plutôt sympa et bienvenu dans un tel jeu. Toutefois le plus gros morceau de rejouabilité se trouve dans les défis propres à chaque niveaux de base. Ils demandent d’exécuter une action bien particulière à un endroit précis, ou bien de ne pas faire de grind sur une barre par exemple. Pour tout amateur de challenge, la difficulté sera au rendez-vous. Du vrai fil à retordre de marin.


Du coup Olliolli est un jeu sympa pour le challenge qu’il propose. Si l’on passe outre ses bugs d’inputs gênants, on passera un agréable moment qui demande concentration et dextérité afin de hisser son e-penis en haut du classement. Malgré une patte graphique pas très finaude ou bien une jouabilité vraiment space pour un jeu du genre, Olliolli vaut son prix d’achat. La musique est réussie, il y a du contenu, et sous bien des abords il tient son pari d’être une sorte de Tony Hawk Light en 2D. Bravo jeu.


Critique également disponible sur GameSideStory.

FrereT0c
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le 2 mai 2016

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