Olympic Gold: Barcelona '92
6.4
Olympic Gold: Barcelona '92

Jeu de U.S. Gold et Sega (1992Mega Drive)

L’important, c’est de participer. Ce sacré Pierre de Coubertin doit bien se marrer dans sa tombe quand il voit qu’on utilise toujours sa phrase lancée après une soirée bien arrosée à la veille des Jeux modernes. Petit plongeon dans le passé, mais plus proche, en 1992, pour les Jeux Olympiques de Barcelone.


De la force, du courage, de l’abnégation, de la rigueur, de la persévérance, de la rage. Les JO, c’est tout ça. Bon c’est aussi des défaites, des pays inconnus et des réunions de dopage, mais sur Megadrive, il n’y a rien de tout ça. Développé par U.S. Gold en association avec Coca-Cola™, toutes les licences officielles sont présentes avec les vrais noms, comme les records à battre de Carl Lewis au compteur. Après une cinématique d’intro faisant office d’historique des lieux d’organisations des JO depuis Paris 1900, vous voilà dans le grand bain. Commencez tout d’abord par un petit entraînement global, car à moins d’être sûr de vous, la compétition olympique, vous n’en sortirez pas vainqueur.



Besoin d’un coup de pouce ?



Ce qui a fait la renommée d’Olympic Gold, c’est tout d’abord sa campagne publicitaire mais aussi sa jouabilité qualifiée «d’olympique» par les joueurs. Cinq des sept épreuves proposées vous donneront des ampoules. Rapidité oblige, pour espérer terminer premier, il faut appuyer alternativement sur A et B et le plus rapidement possible! Diverses techniques se sont développées lorsque les pouces du monde entier partaient en flambeau et la plus connue d’entre elles consiste à utiliser un briquet pour glisser sur les deux touches du pad. D’autres utilisèrent un bouchon de bouteille ou s’entêtèrent à bousiller leur pouce. Car la technique alternative qui vient d’abord à l’esprit est celle où l’on utilise l’index et le majeur mais inefficace au plus haut niveau. Et je vous confirme que malgré ce qu’on en pensait, le pad de la Megadrive était le plus adapté à cette trituration, car que ce soit celui de la PS2 ou de la Xbox 360 de nos jours lorsqu’on joue en émulation, c’est complètement injouable.



Finir sur le pouce



Je vous le disais plus haut, seulement sept épreuves sont au programme dont cinq de vitesse avec le fameux A+B. Quelques variantes cependant sont à noter, comme la touche C à utiliser en plus pour le 110m/haies, pour le lancer de marteau ou pour se propulser en natation. La flèche directionnelle vers le haut vous permettra de sauter à la perche après votre élan. Les deux autres épreuves misent sur la dextérité et la précision. La dextérité tout d’abord pour le plongeon. Vous choisissez votre type de saut, en avant ou en arrière, de dos ou de face, les figures, avec ou sans élan, et ensuite une combinaison de touches est à effectuer pour espérer une note honorable voire parfaite. Sans doute la discipline la plus ardue et la moins appréciée car vraiment trop chiante, il faut le dire. Celle du tir à l'arc mettra à l'épreuve votre précision puisqu'il faut prendre en compte la vitesse et le sens du vent, tirer sa corde, et bien viser dans la petite fenêtre qui s'ouvre et forcément, ça bouge, un peu comme si vous étiez bourré. Un bon timing et de la précision sont nécessaires pour terminer bien classé.



Suce mon pouce !



En dehors de l’entraînement très utile voire quasi indispensable, vous pourrez vous lancer dans des mini jeux en sélectionnant vos épreuves préférées parmi les sept ou des Jeux complets avec toutes les épreuves à faire dans l’ordre et sans repos: le marathon du gamer! Beaucoup se sont plaints de cette jouabilité trop particulière mais elle reste la plus adaptée pour ne pas rendre le jeu trop facile et donc sans intérêt. La preuve, on en parle toujours 16 ans après. Graphiquement, les couleurs ne sont pas trop criardes, l’ensemble s’avère homogène et à la hauteur de ce que sait faire la Megadrive. Ne parlons pas des musiques complètement horribles et très vite gonflantes. La durée de vie ne déçoit pas et le fait de pouvoir jouer jusqu’à quatre joueurs relèvent l’intérêt et promet des séances intensives de torture devant l’écran.


Un excellent jeu de sport qui change du basket ou du foot, bien réalisé et réservé aux masochistes. On aurait tout de même aimé plus d’épreuves et davantage de variétés dans celles-ci.

RobinBeaugendre
7
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le 18 juin 2016

Critique lue 307 fois

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Robin Masters

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