Sunny, but it's dark

OMORI est un projet qui m'avait fait de l'oeil par pur hasard à l'époque de son Kickstarter en 2014 (ça date...). Son aspect rétro, la musique de Bo en (Calum Bowen), l'ambiance mignonne psychédélique et sombre en même temps.

Puis le fait que ça allait être un JRPG aussi.

Il aura fallut loooongtemps avant que le jeu sorte, et encore plus longtemps pour pouvoir y jouer en français. La version anglais m'effrayait un peu, car même avec mon très bon niveau d'anglais, pour l'immersion et les subtilités, j'ai du mal à jouer à un jeu en anglais, surtout un JRPG où les dialogues comptent beaucoup, et sur des dizaines d'heures.

Mais grâce à l'équipe de traduction de fans Omori en français, que j'ai découvert par hasard sur Twitter, j'ai enfin pu jouer au jeu dans le confort d'une VF parfaitement maitrîsée et fidèle à l'esprit du jeu original. Un grand MERCI à eux ! <3

Pour revenir au jeu, c'est assez perturbant au premier abord, mais on se fait assez rapidement à l'ensemble. C'est joli, coloré, c'est fun et le gameplay, bien que lent en combat, est plutôt amusant et intéressant !

Les personnages du jeu sont vraiment attachants, les dialogues sont bien écrits et relativement drôles (un peu à la UNDERTALE parfois avec un humour absurde super réussi).

Les boss sont vraiment cools et charismatiques aussi d'ailleurs. Tout comme la musique du jeu qui est excellente parfois !

Quant à l'histoire, elle est surprenante jusqu'au bout, et même si au final elle reste assez classique, c'est quand même osé et visuellement parfois très atypique. Les thématiques autour de l'anxiété, du traumatisme et de la dépression sont VRAIMENT percutant lors des moments clés du jeu, et le dernier tier du jeu est vraiment prenant et fort.

ATTENTION, ça va spoiler pour la suite !

Pour revenir sur des points plutôt négatifs, c'est clairement l'ergonomie globale du jeu qui est un poil raté. Spécialement les menus et tout ce qui touche à l'équipement des personnages : Impossible de voir les stats en permanence, impossible de switcher de personnages en utilisant les gachettes... Des classiques tout de même, j'ai eu du mal à croire qu'ils aient pu faire une interface aussi austère à ce niveau.

De plus, les quêtes annexes sont vraiment pas pratiques à suivre, je me suis embêté à beaucoup explorer pour au final ne jamais me rappeler d'où venait telle ou telle quête, et donc je n'en ai fini que très peu au final malgré mon investissement au départ...

Bref, pour conclure, OMORI est un très bon jeu dans son genre, amusant à jouer, intéressant à suivre, et son aspect psychologique est vraiment réussi et touchant.

Ses différentes fins permettent en plus une certaine rejouabilité pour les curieux, ou les fans de la première heure.

Laissez lui une chance si vous êtes curieux ou un minimum attiré par le titre.