Tous ceux qui se sont intéressés de près ou de loin à la NES et aux autres consoles de l'époque ont certainement en tête le souvenir traumatisant de l'un ou l'autre jeu qui les aura dégoûtés profondément par son caractère punitif et impitoyable. Une musique chiptune lancinante leur vrillait le crâne tandis que des ambiances agressives et désolées se chargeaient de leur faire perdre tout espoir. Oniken, c'est un hommage à ça.
Car Joymasher ne se contente pas de surfer sur la vague rétro en proposant de vagues copies des jeux d'époque. On sent la volonté profonde de ressortir la substance qui donnait à ces jeux un cachet inimitable. Cela demande un véritable travail de fond, de reconstitution, de redécouverte.
Ainsi, le scénario, son univers post-apocalyptique qui fleure bon les années 80/90, la galerie de personnages, la palette de couleur... tout est fait pour vous immerger dans un autre monde, un monde où la technologie aurait stagné mais pas la créativité des développeurs.
De fait, d'un point de vue du gameplay, Joymasher a fait fort, reprenant les codes du plateforme-action rétro avec efficacité. On découvre les touches instinctivement tant le gameplay semble naturel. Précis, nerveux, le maniement de Zaku, notre héros, se fait avec fluidité et bonheur. Le tout dans des niveaux composés avec le plus grand soin afin de proposer un challenge à la fois relevé mais pas injuste. De fait, Oniken n'est pas un jeu qui vous traumatisera en principe, bien que son aspect die 'n retry assumé en fait un jeu à ne pas conseiller aux moins patients. La difficulté est pourtant si bien dosée qu'on se prend à apprendre et mémoriser avec plaisir les moyens les plus efficaces de traverser les niveaux.
Les 7 missions du jeu m'auront occupé environ 6 heures, il existe toutefois un boss rush mode et un hardcore mode pour tous ceux qui désirent approfondir un peu.
Ce qui rend Oniken puissant c'est donc cet équilibre retrouvé, entre ambiance et gameplay, entre souvenirs et plaisir renouvelé. Une petite perle sans prétention qui mérite largement qu'on s'y attarde.