Onimusha 2 continue dans la lancée du 1, en proposant un mélange bizarre entre Resident Evil et hack and slash, mais renforce ce coup-ci le côté action au détriment du côté horreur.
L’ambiance type japon médiéval est toujours aussi sympa et exotique, mais à la place du ton sérieux du premier jeu on a un côté manga avec des personnages extrêmement caricaturaux, et c’est bien dommage. En plus le jeu est écrit avec le cul, ce qui les rend très vite insupportables. Sans rire, côté écriture c’est vraiment un palmarès de bêtise : le scénario est bidon, les interactions entre les personnages nullissimes, et en plus le doublage anglais est atroce. Sans compter l’incorporation d’éléments modernes qui donnent un pur côté nanardesque (cheval mécanique, avion, sous-marin, et même une séquence "la base va s'autodétruire" à la Resident Evil avec sirène d'alarme et lumière clignotante comme si des girophares s'étaient mis en route...). Vous pensiez que Reisdent Evil était mal écrit ? Mais Reisdent Evil c’est du Shakespeare à côté d’Onimusha 2 !
Bon niveau gameplay ça va mieux, malgré une courbe de difficulté inversée qui vient régulièrement tuer le fun pendant la première moitié du jeu. Le système de combat est bien sympa et énergique, mais les objets de soin sont distribués bien trop chichement ; et si on s’en sert sans trop y réfléchir on va se retrouver salement en difficulté face à l’enchaînement de boss que le jeu a prévu de vous balancer à la face ! On se retrouve donc à farmer des ennemis de base dans l’espoir qu’ils dropent plus de santé qu’ils ne nous en font perdre, et c’est un peu pénible. Lorsque les armes gagnent en puissance on apprécie bien plus les combats et le jeu baisse en difficulté, ce qui est une bonne chose.
Il y a deux/trois passages plus ouverts avec des PNJ, un système d’échange raté car trop cryptique (on donne des objets au pif sans savoir ce qu’on va avoir en échange), mais le jeu est tout de même plus linéaire qu’un Resident Evil. On a bien sûr droit à quelques angles de caméra bien pourris, notamment face à certains boss, mais rien de trop injouable.
Bref le jeu trouve un équilibre entre ses qualités et ses défauts qui donne quand même envie d’avancer et d’en voir le bout, mais sans plus. Une fois le jeu terminé il est par exemple possible de rejouer des embranchements alternatifs du scénario à côté desquels on est passé, mais vu la qualité de l’écriture difficile de se motiver…
Pour moi cet Onimusha 2 est un poil inférieur au premier malgré des ambitions à la hausse : le jeu est plus long, plein de trucs ont été rajoutés mais globalement le jeu est un peu moins fun et moins réussi.
14/20