Après une cinématique d'intro qui nous montre que les développeurs ont BEAUCOUP apprécié le Seigneur des anneaux (le côté japonais bizarre en plus, évidemment), Onimusha 3 nous propose plus ou moins la même chose que le 2, à quelques ajustements près.
Tout d'abord on perd en grande partie l'humour débile très typé manga qu'on trouvait dans le 2, et on se rapproche un peu du ton plus sérieux du premier jeu. Certaines tentatives de faire du drame tombent franchement à plat et crispent un peu, mais ça ne dure jamais trop longtemps.
Je ne pense pas trop spoiler en parlant du mélange opéré par le jeu, qui voit l'univers bigarré et exotique d'Onimusha débarquer en plein Paris contemporain, ce qui renforce furieusement le côté décalé déjà très présent dans la franchise. Il y est question de voyage dans le temps, d'invasion des sites touristiques français les plus connus, et de timelines parallèles interconnectées qui vont bien sûr fournir leur quota d'incohérences temporelles (certaines actions ayant des répercussions sur le futur, et certaines non).
Bref, comme dans les jeux précédents, l'histoire donne au jeu un coté nanardesque tellement elle est mal écrite, stupide et pas cohérente pour deux ronds. Ça a son charme diront certains, mais le véritable intérêt de la série a (pour moi) toujours résidé dans son gameplay hybride entre Resident Evil et hack'n'slash.
Et c'est toujours aussi sympathique, même si on est encore un peu trop dépendant des orbes de vie laissée par certains ennemis derrière eux, vu que le jeu contient très très peu d'objets de soins. J'ai eu toutefois l'impression que la difficulté a été revue un poil à la baisse, ce qui ne m'a pas déplu vu les crispations qu'avaient pu engendrer certains passages du 2.
Y'a bien certains boss un peu pénibles, et des séances de farming imposées dont on aurait pu se passer, mais globalement le gameplay est bien rôdé et on s'amuse bien. A condition de supporter la narration douteuse, quoi.
14/20