Opus Magnum par MacCAM

Opus Magnum est mon premier Zachtronics. J'avoue que j'avais un peu d'appréhension avant de le lancer, et finalement… franchement ça va. Le jeu est très didactique en fait, prenant plusieurs niveaux pour nous expliquer quel mécanisme fait quoi. Pas pour rien qu'il est considéré comme étant le plus accessible de la part du studio. Bon après cela ne changera rien au fait qu'Opus Magnum (les jeux de programmation quoi) n'est pas mon type de jeu à la base, le fait que je l'ai apprécié à ce point est même plutôt exceptionnel.

Là où le titre fait fort, c'est que chaque puzzle possède des centaines de façons différentes pour être résolu (au grand minimum), mais qu'on aura toujours envie d'optimiser une fois un niveau terminé. Les développeurs ayant intégré trois classements, chacun lié à un critère : le coût (devoir terminer un puzzle en utilisant le moins de mécanismes et de glyphes possible), le cycle (le temps que prend notre chaîne de production pour arriver à son terme) et la zone (l'aire de jeu exploitée). Pour le coup, sur les 37 heures que j'ai passées devant le jeu, m'étonnerait pas que j'y ai passé 2/3 de mon temps à optimiser mes solutions ou à trouver la solution miracle afin de compléter un puzzle avec une seule pince et un seul glyphe. Il y a toujours quelque chose de très satisfaisant à voir notre solution s'exécuter avec brio devant nous, on peut même créer des gifs afin de partager notre excitation avec le plus de monde possible.

Bon après, je dois avouer qu'Opus Magnum m'a un peu lassé vers la fin, que j'ai fini par être moins sensible aux classements, que je me suis un peu forcé pour terminer les derniers niveaux ainsi que les 10 du journal requis afin de débloquer le dernier succès du jeu. Pour contrebalancer sur du positif, on peut dire qu'il y a du contenu. En plus de ceux de la quête principale et du journal (certaines mécaniques sont d'ailleurs exclusives au journal), il est à noter que les plus gourmands pourront se tourner vers le Steam Workshop et pourquoi pas vers le Jardin de Sigmar, un mini-jeu bonus très sympathique.

Par contre, pour revenir sur l'accessibilité et nuancer un peu dessus, il est à noter qu'une solution peut vite devenir illisible : le genre de trucs qui pourrait perdre quelques néophytes. Aussi, certaines fonctions finissent par manquer : couper une partie d'une séquence seulement afin de la décaler à la toute fin peut se transformer en parcours du combattant quand on a pour objectif de terminer un niveau avec une seule pince. Le jeu possède des raccourcis, mais il en manque quelques-uns quoi… et en plus, la liste des raccourcis n'est accessible qu'à partir du menu principal (curieux choix pour le coup). Tout ça a clairement joué dans l'objectif d'optimiser mes résultats, surtout vers la fin.

À noter que le titre possède un scénario. On ne jouera pas à Opus Magnum pour ça, mais je dois avouer que je m'attendais à pire : les dialogues possédant une certaine ironie qui n'est pas pour me déplaire.

Malgré ces quelques imperfections, je recommande vivement cet Opus Magnum. Encore une fois, j'avais quelques doutes avant de lancer, et au final, je ne regrette rien. Un très bon titre à lancer en matant une vidéo YouTube sur le côté ou en écoutant un podcast. Sans nul doute ma plus grande surprise de cette fin d'année sur le plan vidéoludique.