Out There, voir l’espace et mourir.
On y incarne un homme perdu dans l’immensité de l’univers, qui va devoir trouver son chemin vers un mystérieux appel subliminal, sautant de système en système grâce à une technologie extraterrestre qu’il maîtrise à peine.
Si je voulais donner l’impression de m’y connaitre, je pourrais dire que c’est un rogue Like spatial, comme Faster Than Light, mais sans combat. En pratique, on choisit un système à notre portée et on y « saute », consommant carburant et oxygène. A l’arrivée, un événement survient, parfois bénéfique, souvent non. Puis un peut explorer le système pour tenter de faire le plein de ressources (et réparer son vaisseau), ou rencontrer d’autres espèces, qui pourront nous apporter de nouvelles technologies. Et chaque bond apportera son lot de surprises et de découvertes.
Et puis il y a le vaisseau, toujours trop petit. Symbolisé par des cases pouvant contenir des matériaux ou des technologies, il faudra gérer au mieux l’espace pour espérer y survivre. (dans l’espace. t’as compris?). En améliorant ses capacités, il deviendra plus résistant, plus efficace, mais jamais assez.
Le design du jeu est impeccable, les écrans épurés, laissant la part belle aux magnifiques illustrations. Et même si ça finit par être répétitif, c’est très beau. Et l’ambiance est soutenue par une musique très calme, prenante, qui renforce le sentiment d’immensité et d’errance.
Mais le gros point fort du titre reste sa narration. Car ce jeu, dénué d’action, est essentiellement basé sur la lecture des événements qui surviennent tout au long de l’aventure, donnant du corps au personnage.
S’il fallait citer un défaut, enfin, ce ne serait pas son prix (3,59€), surtout quand on connait les coulisses de sa création comme le raconte FibreTigre, mais plutôt sa difficulté, élevée, mal dosée et aléatoire. On peut très vite se retrouver contraint d’abandonner, le sort jouant contre nous, et chaque erreur peut être fatale. Mais finalement, se retrouver perdu seul dans l’immensité du cosmos, ça doit pas être évident, non?
Un titre que je recommande, donc, pour son atmosphère et l’expérience qu’il procure.