Quand 100% de la critique vidéoludique se répand en éloges pour un jeu indé sorti de nulle part en le qualifiant d'expérience inoubliable, de pépite et autres superlatifs, je devrais avoir le réflexe de me méfier. Cela avait notamment été le cas pour Fez, Gone Home, ou encore Bastion et, une fois de plus, je n'ai pas réussi à voir le génie que tant d'autres semblent avoir trouvé dans Outer Wilds.
Certes, ce système solaire dynamique avec une gestion des forces gravitationnelles est une réussite technique. Certes, l'émerveillement de la découverte est présent et chaque planète a sa personnalité. Cependant, l'exploration, qui est d'habitude un de mes éléments favoris dans les jeux vidéo, est plombée par trop de défauts frustrants. Les contrôles sont imprécis et punitifs, le concept de boucle temporelle induit stress et frustration et empêche de découvrir le jeu à son rythme puisqu'il faut toujours se dépêcher. Lorsque la boucle recommence, il faut refaire tout le trajet une nouvelle fois et on ne se rappelle pas ce qu'on a déjà vu ou non tant les environnements sur une même planète sont similaires, sans parler de la désorientation des changements de gravité et des planètes qui se transforment avec le temps.
En bref, le jeu est fastidieux et frustrant la majorité du temps, et l'exposition via de courts textes donnant les informations au compte-gouttes m'a rarement captivé, sans parler de me donner envie de chercher plus loin.