Il y a quelques jours, alors que mon regard se perdait dans les profondeurs de Twitter, j'ai eu la chance d'assister à un terrible débat de titans sur le Gaming. L'un d'entre eux eut cette phrase qui marqua pour moi la fin de l'échange : "Comment peux-tu juger un jeu auquel tu n'as jamais joué ?". Je vous raconte pas ma surprise en passant ici et voyant des "tests" de la version Beta...
J'ai découvert Papers, Please complètement par hasard lors de mes pérégrinations de l'Internet. J'ai téléchargé courageusement une version Beta (faisant office de démo pourrait-on même dire) et je suis tombé terriblement amoureux. Dans la minute qui suivait l'écran de conclusion, je greenlightais le projet et m'abonnait au compte Twitter de son créateur. L'impatience était telle que je fût de ceux qui brandir un poing levé contre Steam quand celui-ci dévoila une fois encore son incapacité à avoir une date et heure de sortie à peu près raisonnable.
Si vous êtes ici à lire ces lignes, vous savez déjà le rôle d'agent d'immigration à un poste frontière que vous jouez dans cette petite aventure. Nous voilà donc face à un jeu vous demandant de suivre les règles toujours plus complexes de l'immigration dans un pays communiste ouvrant ses frontières. Passeport, permis d'entrée, carte de résidant, permis de travail et d'autres sont autant de documents dont vous devrez vérifier les informations, empreintes digitales, faux papiers ou contradictions. Au milieu de la procédure, vous croiserez des histoires, des pièges, des mensonges, des vies... A commencer par la votre où vos performances détermineront la survie de votre petite famille.
Rien de pire que de commencer une journée en apprenant qu'un terroriste se cache dans la file d'attente qui s'écoule devant vous : non seulement de devoir être rapide, précis et sans commettre la moindre erreur, vous aurez la boule au ventre de voir un homme sortir de la foule pour se jeter sur le poste de garde, ne pas savoir si vous arriverez à réagir assez vite.
Papers, Please est une merveille de la scène indépendante, tirant des ficelles bien plus humaines que dans d'autres productions jouant sur la mise en scène débordante de réalisateurs surexcités. Ici, l'ambiance lourde aux relents staliniens est ponctuée par votre propre rôle où chaque individu croisé est potentiellement une menace. Où chaque ami est probablement un enfoiré. Où l'on doute des bons et donne sa confiance aux mauvais.
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