Essai de critique à la Passage

TIens, c'est marrant, je passais par là, et paf, je vois que cette critique a deux dislikes. Bon. Je m'en fiche, mais c'est amusant, et du coup je me dis que je vais peut-être un peu réexpliquer le comment du pourquoi de cette critique (je suppose que c'est là que le bât blessa). Ce n'est nullement dans l'espoir de valoriser cette critique que je fais ça (si c'était le cas j'encenserais plutôt le jeu, ce serait plus simple), mais plutôt pour lui rendre le sens que je n'étais peut-être pas parvenu à lui donner. La critique d'origine se trouve plus bas.

Donc, Passage...Pourquoi j'ai pas aimé ?

1) C'est pas un jeu (donc ne me le vendez pas comme un jeu sinon j'aurai l'impression de me faire flouer).

2) Ce n'est pas une réflexion sur le jeu (donc arrêtons s'il-vous-plait bien d'essayer désespérément de le rapprocher du domaine du jeu vidéo).

3) Ce n'est pas une réflexion du tout (tout au plus l'illustration d'une idée, de laquelle nous pauvres manants devrions retirer du sens).

Jusque là, je pense que même ceux qui ont aimé le jeu doivent bien être d'accord avec moi, c'est du limpide : zéro gameplay donc zéro jeu, zéro lien avec le jeu vidéo (ne me dites pas que si simplement parce qu'il faut appuyer sur une touche, hein, dans ce cas là Youtube est un jeu vidéo), on se trouve en fait en face d'un simple très court-métrage. Jugeons-le donc comme un court-métrage. Fond: la vie ben elle passe. Ouch. Attention la méningite. Forme: du pixel-art pauvre. Re-ouch. Bon, ok. Alors le lien entre le fond et la forme est assuré par un gros procédé, que je suis pratiquement certain d'avoir vu mille fois ailleurs: le personnage avance, et au fur et à mesure qu'il avance, sa vie se déroule. La moitié des pubs de banque à la télé utilisent le même procédé, désolé de vous le dire. C'est pauvre, déjà vu et plutôt facile. Et pendant ce temps, le "joueur" presse un bouton. Ne me parlez pas d'art, par pitié. Ne me parlez pas de métaphore. Encore moins de poésie. Ce sont des mots... que vous pouvez appliquer à à peu près TOUTE production culturelle. Ce n'est pas ça qui les rend pour autant meilleures. Faut des critères relativement fixes pour ça : du style, de l'innovation, des idées, par exemple. Rien de tout cela dans Passage.

Je m'estime donc en fait particulièrement généreux avec mon 4, et ma critique précédente m'apparait au bout de ce développement comme excessivement polie. J'aurais pu/dû m'en tenir à sa première ligne, en fait, qui résume assez bien le truc.

Du coup, en fait, j'ai l'impression que je devrais plutôt justifier ma générosité. Donc voilà:

1) Ca m'a amusé pendant 30 bonnes secondes quand même.

2) Le gars a essayé de faire quelque chose de différent, ça mérite d'être souligné (ça veut pas dire que c'est bon pour autant).

3) C'est du joli troll quand même, faut bien avouer, le mec il a quand même réussi à me faire perdre 5 minutes de ma vie devant une oeuvre dont je connaissais le début, le milieu et la fin.

4) Still a better love story than Twilight.

On arrive bel et bien à 4. J'ai dû chercher pour trouver tout ça, mais oui, ok.

C'est bon, j'ai bien développé là ? Comme je suis généreux, j'ai envie de terminer cette réédition de ma critique par une petite blague d'un raffinement sans égal :

Babi et Baba, deux chèvres, sont sur un bateau. Baba tombe à l'eau. Que se passe-t-il ?

Facile : Baba coule et Babi bêle !

Non, parce qu'en fait je me disais que je venais de perdre encore dix minutes à écrire des évidences, donc autant relever le niveau de la critique avec de l'inédit quoi :-).

edit: en me relisant je réalise que je n'ai pas évoqué la seule chose qui se rapproche plus ou moins d'un gameplay: les différentes directions. Cela étant, je l'ai pris en compte, rassurez-vous. C'est juste... que ça n'est pas pertinent. Quelle que soit la direction, je pense chaque mot que j'ai écrit. Donc venez pas me dire "Mayeuh t'as rien compriyeuh en faiteuh".

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Bonjour! Je vais vous parler du superbe jeu qui en fait me fatigue mais c'est vrai qu'il est chiant cassez-vous il y a rien à voir.
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Comme je suis pas chien et prétentieux, je vais quand même développer un minimum. Passage, c'est une de ces fabuleuses oeuvres sans aucun sens et intérêt qui pètent plus haut que leur cul, si vous me pardonnez l'expression (et même si vous ne me la pardonnez pas, d'ailleurs). Si on en est encore en 2013 de notre ère à s'extasier devant une oeuvre qui met en évidence (surtout aussi pauvrement, car il existe sans aucun doute des traitements de qualité pour ce thème) le caractère éphémère de la vie, je crois qu'on puisse pas vraiment dire qu'on a évolué ces derniers millénaires.

Aucun intérêt.