Il y a très longtemps, dans la galaxie d'Algo
1986: Tchernobyl, mort de Coluche et Le Luron, France-Brésil en quarts de finale de la coupe du monde, Chirac premier ministre... mais aussi l'avènement des RPG à la japonaise.
Beaucoup connaissent Dragon Quest, célèbre pour être le premier d'entre eux et dont les opus de la série doivent sortir un samedi pour éviter un fort taux d'absentéisme dans les écoles japonaises. De nombreux autres connaissent la légende de Final Fantasy, dernier pari de la société Squaresoft qui la sauva de la faillite.
Mais un troisième jeu sortit cette année là, sur la Master System: Phantasy Star. Contrairement à ses concurrents, Sega a décidé de jouer la carte de la science-fiction plutôt que de l'heroic fantasy, franche réussite par ailleurs, bien traduite par un design inspiré (tiens, des gardes Stormtroopers) et des sprites beaucoup plus détaillé que la concurrence.
Détail aussi frappant pour l'époque: vous incarnez une héroïne (non Lara Croft n'a pas lancé la mode), Alis Landeel, reprenant la cause de son frère, assassiné par les gardes du bon roi Lassic qui agit bizarrement ces derniers temps. Elle rencontrera Odin, guerrier mystique, Myau, un chat qui parle et qui pourra voler, et enfin Noah, le plus grand magicien existant dans le système.
Car, oui, vous naviguerez dans le système d'Algo, composé de trois planètes: Palma (planète riche en ressource agricole), Motavia (la planète abritant des humanoïdes évoquant les Ewoks en plus grand et plus...bleu) et Dezoris (planète de glace hébergeant des humanoïdes à l'humour douteux). Pour naviguer d'une planète à l'autre, rien ne valait un bon voyage en vaisseau spatial.
Autre spécificité du titre, ses donjons. Alors queles jeux console de l'époque proposaient une vue similaire en donjon par rapport à la navigation sur la carte ou dans les villages, Phantasy Star innovait avec une 3D isométrique en vue à la première personne rendant les déplacements plus immersifs.
Les combats étaient classiques, en vue à la première personne aussi à la manière d'un Dragon Quest, mais avec un décor de fond cette fois.
Le jeu était beau, le jeu innovait, mis le jeu était aussi profond, avec une aventure assez difficile et scénaristiquement bien construite et non dénuée de suprise, de même que l'histoire des personnages principaux est approfondie pour l'époque. Et puis, on a aussi droit à un vrai boss de fin où on sent que la victoire tient à un fil.
Le début de la saga Phantasy Star, indispensable pour qui veut bien comprendre l'histoire narrée sur les 4 épisodes.