Planet Coaster est assurément un bon jeu. J’ai passé plus de 500 heures dessus : c’est dire combien j’ai su le savourer. Et pourtant, force est de constater qu’il a désormais tendance à m’ennuyer…
Car, dans le fond, la seule force de Planet Coaster, c'est son moteur graphique séduisant et les possibilités de personnalisation offertes (bien que l'ensemble manque encore de diversité, presque deux ans après son lancement).
Dommage, néanmoins, qu’il se borne finalement à cette dimension. La gestion, non contente d’être simpliste, n’apporte strictement aucun changement réellement majeur.
Il y avait pourtant tant de possibilités à introduire !
Je pense notamment au fait d'organiser le jeu en saisons. Chaque saison aurait octroyé ses avantages et ses inconvénients, proposé des mécaniques et des événements spécifiques (Halloween, Noël, Pâques, etc.). Rien de tout cela, hélas. Pas même un simple cycle météo qui aurait impacté la façon dont les visiteurs agissent dans le parc.
Selon ce modèle, on aurait pu envisager la planification des travaux. Plutôt que de voir une montagne russe sortir de terre d'un seul coup, on aurait pu en produire le tracé puis, selon la taille et la technicité du parcours, attendre plusieurs mois pour qu'elle soit opérationnelle. Cela aurait aussi permis au joueur de jouer avec la communication publicitaire autour de cette nouvelle attraction. Rien de tout cela, hélas.
De même, les pannes auraient pu être davantage développées. Gérer les accidents et leur impact sur l'image du parc, cela aurait été top. Et pourquoi ne pas imaginer d'autres aléas comme des incendies ou des tempêtes ? Rien de tout cela, hélas.
On aurait également pu gérer des spectacles et des parades.
De même, on aurait pu imaginer devoir faire face à des parcs concurrents.
Et, pour aller encore plus loin, pourquoi ne pas développer un resort avec plusieurs parcs ou être à la tête d'une compagnie qui gère plusieurs parcs en même temps à travers le monde ?
Rien de tout cela, hélas.
Pourtant, tout cela n'est pas incompatible avec la dimension créative.
Vous comprendrez dès lors pourquoi, après plus de 500 heures, je commence à faire le tour du jeu, malgré les DLC qui l’alimentent. Si vous cherchez un jeu purement créatif, vous serez comblé. Si, comme moi, vous adorez également la gestion, la déception finira par percer la dimension créative.